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Controverses , ça devrait être enseigné au lycée...
18.5.09 mis en ligne par FredUne belle expo, de celle dont vous revenez avec le catalogue de peur d'oublier ce que vous avez appris.. de celle dont vous avez retenu plus que de raison... Celle qui va alimenter votre pause café le lendemain et les jours suivants...
Bref de ces expositions qui vous changent un homme.
Une personne m'a récemment confié qu'elle considérait la photographie comme n'étant pas de l'art... j'étais pris de court... Comment argumenter ? et comme par magie est arrivée sur mon chemin Camille de Cavour pour l'aspect purement technique de l'argumentation ..
Et c'est dès les premières oeuvres que la justice aura établi la qualité artistique de l'oeuvre photographique avec un procés qui voit s'affronter la pétition des 26 dont Ingres , "Contre toute assimilation de la photographie à l'art" et Ernest Mayer et Louis Person qui tiennent un atelier au boulevard des capucines, à Paris. Leur photographie ayant été copiée, ils portent plainte pour plagiat -terme qui ne pouvait être appliqué qu'à une oeuvre d'art. Mais la photographie est-elle une oeuvre d'art ?
Le 19 janvier 1862, puis le 10 avril, le tribunal Correctionnel de Paris déboute les demandeurs (ceux qui considèrent que la photo n'est pas une oeuvre d'art). En effet "les "dessins photographiques" peuvent être le produit de la pensée, de l'esprit, du goût et de l'intelligence de l'opérateur" et d'ajouter "que leur perfection, indépendamment de l'habileté de la main, dépend, en grande partie, dans la reproduction des paysages, du choix du point de vue, de la combinaison des effets de lumière et d'ombre, et, en outre, dans les portraits, de la pose du sujet," etc. l'opérateur photographe est donc un artiste.
La France aura posé les jalons artistiques 20 ans avant que les Etats-Unis le fassent juridiquement à leur tour avec Napoléon Sarony avec cette photo d'Oscar Wilde qui fut copié par plusieurs personnes qui firent le commerce de sa copie sans rétribuer de droits d'auteurs Mr Sarony.
Ainsi au fil de nos déambulations on comprend que les premiers défis étaient de faire de la photographie un acte de création. Et c'est cette citation de Man Ray qui m'a le plus frappé et qui peut-être pourrait être méditée par Christine Albanel, notre ministre de la Culture :
"Créer est divin, et copier est humain"
Ainsi au fil des photos on voit se développer l'acte de création et au fur et à mesure que l'art photographique se développe les limites de l'acte créatif avec les soubresauts de l'histoire. Ainsi on passe par les photos controversées de la Commune avec la démolition effective de la colonne de Vendôme par le peintre Gustave Courbet, enfin... la culpabilité ne put être mise en évidence par la photo.
Et là il faut s'arrêter sur un aspect particulier de cette exposition. Certaines photos sont absentes de l'exposition qui a été initiée au musée de l'Elysée à Lausanne. Le catalogue la met, mais la BNF / Richelieu fait l'impasse sur cette photo et quelques autres. Si je comprends le côté l'impasse sur les photos pouvant faire penser à de la pédophilie, je ne comprends pas bien l'absence de la photo de la colonne Vendôme.
© BnF, département des Estampes et de la photographie
Enfin je ne vais pas pouvoir vous faire le commentaire de toutes les photos qui vont de l'oeuvre artistique dérangeante aux actes journalistiques de grande bravoure, en passant par les photos d'attentats, de guerres, des camps d'extermination nazis, etc. Là où le journaliste ne met pas seulement en jeu sa vie mais son âme, en choisissant d'informer avant de sauver (quand ils le peuvent), les personnes qu'il saisissent sur le vif comme pour la photo de Kevin Carter (une photo qui le consuma) :
La photo que j'ai mise en titre est pour moi le résumé de tout ce que j'ai pu apprendre dans cette exposition... L'instant pris sur le vif, qui peut avoir la plus grande pureté... puis l'interprétation et le commentaire qui vient forcément après. En effet si l'acte de créer peut être un commentaire, il est le seul à avoir droit à l'expression. Tous les commentaires qui viennent par la suite sont les produits de l'instant -je dirais d'une mode, d'un courant d'idées dont seule l'histoire montrera sa pertinence ou non- elle n'ont pas droit à citer ni à avoir de conséquences sur la photo... sauf désir de l'artiste ou du photographe évidemment...
Bref c'est une conclusion parmi d'autres... Je n'ai pas fini de vivre et de ressentir profondément cette exposition dont j'avais énormément envie... et qui ne me déçoit que sur l'absence de certaines oeuvres présentes exclusivement dans le catalogue...
L'exposition dure jusqu'au 1er juin, c'est-à-dire plus qu'une semaine et faites bien attention à toutes les oeuvres qui ne sont pas montrées (le catalogue est proposé à chaque banc). Ces absences nous en disent encore plus sur notre époque... Bref l'absence révèle plus de nous-même, que la volonté de tout montrer...
Exposition "Controverses" jusqu'au 24 Mai à la BNF site Richelieu ,58 rue de Richelieu.
Mardi-samedi de 10h à 19h, dimanche de 12h à 19h
Fermé lundi et jours fériés
Fermé lundi et jours fériés
Sur le site ci-dessous, vous trouverez une vidéo (pas exportable évidemment...) qui donnera l'angle plus officiel d'une expo qui ne voulait pas choquer...
P.s au lecteur qui doute que la photo soit un art, il l'est au sens juridique depuis 1862. Maintenant est-ce que cette expression peut émouvoir autant qu'un morceau de musique ou la peinture d'un grand maître, je dirais chaque chose en son temps...
et merci à ceux qui ont lu jusqu'ici :)
[JUB] DM Stith / Shearwater
14.5.09 mis en ligne par FredJ’avais besoin d’aller voir un concert ce soir-là.
Et si j’avais bien repéré il y a quelques semaines que Shearwater passait ce jour-là à Paris, je ne l’avais pas vraiment noté pour autant.
Mais ce soir-là, j’avais besoin de m’aérer les neurones, et si possible de les apaiser avec de la musique. Et un petit tour sur last.fm me rappelle la venue des cinq texans à une dizaine de minutes à pied de chez moi. Il me précise aussi qu’ils sont accompagnés d’un certain DM Stith dont j’ai vu passer le nom ici ou là ces dernières semaines, et dans ma mémoire confuse, accompagné d’avis plutôt dithyrambiques.
Et des les premiers accords de Pity Dance, que je partage ici, il se dégage de ce bonhomme-là une aura qui ne retombera pas un instant durant ce set d’une demie-heure.
Une chouette interview de l’animal se trouve sur le site popnews.
Et allez faire un tour sur sa page myspace pour vous faire votre propre opinion.
Personnellement, vu la claque prise, j’ai même acheté son album sur ITunes ce matin.
Et pas par peur du gendarme Hadopi!
Et après ça, débarque ces cinq texans de Shearwater que le Café de la Danse attendait.
Et eux aussi, je les ai aussi beaucoup aimé.
Le charisme individuel, et quelque peu hétérogène, de chacun de ces cinq musiciens se fondant étrangement dans une unité de groupe indiscutable.
Une musique tantôt épurée, tantôt saturée, et dirigée par la voix planante de Jonathan Meiburg.
C’est toute l’énergie qu’il me fallait pour cette soirée-là!
A noter pour les parisiens que DM Stith assurera la première partie de The Acorn à la Maroquinerie, ce Vendredi 15 Mai 2009!
Une note de JUB
[Fabien Cazenave] "Les amateurs de 'fansubbing' sont très exigeants"
15.4.09 mis en ligne par FredLes articles faits par Fabien Cazenave sur le sujet étaient au nombre de 4, ils permettent de donner un aperçu des changements culturels. Ce que j'apprécie particulièrement dans ces articles c'est la clarté avec il présente le phénomène.
En France, les épisodes de Naruto sont mis en ligne dès leur diffusion au Japon par une équipe de passionnés, qui les traduit et les sous-titre en un temps record. Leur nom: Dattebayo-fr.com . Entretien avec Lowan, le principal animateur du site.
Dattebayo-fr.com, c'est quoi?
Nous sommes une équipe animée par une passion commune: l'animation japonaise. Nous traduisons des "animes" japonais sous-titrés en français. Nous avons pour la plupart débuté en consommant des animes, dont nous suivons assidument les sorties au Japon. Nous avons eu l'opportunité d'en traduire, en coopération avec une équipe américaine, Dattebayo.com. Aujourd'hui, des traducteurs japonais ont rejoint notre site. Ça fait près de quatre ans que cela dure.
Le "fansubbing", qu'est-ce que c'est?
La fansubbing, c'est un processus: dans l'ordre, récupérer les épisodes japonais, traduire l'épisode, contrôler l'orthographe et la grammaire, mettre en forme, encoder la vidéo, la distribuer et la partager.
Plus il y d'étape, meilleure est la qualité. Le tout repose sur un système généralement gratuit. Certains demandent des dons, d'autres s'en servent pour gagner de l'argent... Pour notre part, la seule publicité (gratuite) concerne les conventions et festivals en rapport avec l'animation. Nous avons un seul partenariat, qui prend en charge une partie des coûts de l'architecture technique.
Les adeptes peuvent parfois être très pointilleux, sur la qualité de traduction d'un épisode ou son rendu final. Ils privilégient la qualité, aux dépends de la vitesse de chargement, le streaming.
Pourquoi ce phénomène se développe-t-il?
Le système de gestion des droits d'exploitation et de distribution de la licence est lourd et les animes japonais sortent très lentement en France. Peu d'éditeurs prennent le risque de voir une série ne pas marcher. Les éditeurs français observent le travail des équipes d'amateurs pour évaluer le potentiel de telle ou telle licence. Les soucis viennent après: il peut se passer de nombreux mois avant que les éditeurs reprennent l'anime en cours, parfois à des prix exorbitants.
Les consommateurs de fansubbing sont habitués à regarder les épisodes quand ils voulaient et gratuitement. Il est très dur de changer ses habitudes et payer pour suivre une série...
L'équipe américaine a annoncé qu'elle allait arrêter Naruto. Pourquoi?
L'équipe américaine a souhaité interrompre Naruto, après quatre ans d'activités. Une offre entièrement légale est désormais en place aux Etats-Unis. Elle n'a donc plus de raison de continuer. Quant à nous, sans offre équivalente - l'offre de VizMedia est uniquement réservée aux anglophones - nous allons continuer la série. Le marché français est plus difficile à cerner, car, même s'il est très actif, il y a beaucoup moins de visionnages. Tant qu'il y aura de la demande pour voir les épisodes en japonais au rythme de leur sorties niponnes, de nouvelles équipes seront créées ou renouvelées...
[Fabien Cazenave] Naruto ou la guerre du téléchargement
9.4.09 mis en ligne par FredJ'ai rencontré Fabien Cazenave lors de l'opération de 3001 l'odyssée de l'express, assez rapidement on s'est retrouvé sur de nombreux sujets. Et j'ai eu le bonheur de parler avec un homme très intelligent et amoureux de l'Europe. Aujourd'hui je profite du rejet de loi #hadopi pour re-mettre en ligne ce billet qui fait parti d'une série de sujet traité en commun.
La diffusion des animations tirées de mangas est un enjeu économique: en France, aux Etats-Unis et au Japon, où ils sont produits, les acteurs du secteur cherchent la meilleure solution pour satisfaire les fans. Le plus rapide au meilleur prix.
Heureux les internautes américains, qui vont pouvoir regarder les derniers épisodes de Naruto quelques heures après leur diffusion au Japon en version sous-titrés. En France, les fans du petit ninja de Konoha doivent toujours se contenter de télécharger les épisodes sous-titrés par des fans bénévoles... en toute illégalité.
DR
Gaara, adversaire puis allié de Naruto.
Le 15 janvier, VizMedia, qui détient les droits de "l'anime" - la version télévisée du manga éponyme - de Naruto aux Etats-Unis et au Royaume-uni, va proposer aux internautes de découvrir le dernier épisode de la série quelques heures seulement après sa diffusion au Japon. C'est une petite révolution. Jusqu'à présent, les fans devaient passer par des téléchargements illégauxpour suivre au plus près les dernières aventures de Naruto: les plus fervents se sont regroupés sur Internet au sein de sites où sont traduits le plus rapidement possible du japonais à l'anglais les dialogues de l'épisode. Le phénomène s'est diffusé un peu partout dans le monde. A la fin de la chaîne, les plateformes de partage de vidéos en ligne (Youtube, Dailymotion, Veoh, etc.) sont pleines d'épisodes de Naruto, Bleach, One piece et autres mangas.
Le fansubbing: menace pour l'économie du manga?
Le problème est que le procédé, si commode pour le fan, menace les licences si chèrement acquises par les sociétés de production pour diffuser un manga à succès en dehors du Japon. Comme pour le cinéma ou les jeux vidéos, en somme? Pas si simple. Les traductions réalisées par des sites comme Dattebayo.comrépondent à une demande des clients de mangas pour les versions animées, pas seulement à un désir de gratuité. La chaîne Game One en France diffuse les derniers épisodes de Naruto Shippuden en français: elle en est au 45e épisode, quand au japon sort aujourd'hui le 91e.
Les délais d'attentes ne sont souvent justifiés que par des impératifs commerciaux, quoi qu'en disent les éditeurs. La raison? Le rythme de parution d'un manga en France a sa propre logique, sans lien direct avec le ryhtme des sorties au Japon. D'où le décalage.
Les maisons d'éditions, comme Glénat ou Kana, laissent faire. Un attaché de presse reconnaît sans peine l'intérêt des "scantrabs", ces traductions par les fans des derniers mangas parus au Japon: "Pour une nouvelle série, cela fait le buzz. Et nous regardons comment le marché réagit". Une campagne de test en temps réel et sans frais. Seul problème, les fans ne se contentent pas des nouveautés et s'alimentent à la même source, une fois la série publiée en France.
Le besoin d'un nouveau système économique
Aux Etats-Unis, un nouveau modèle émerge. La société de production VizMedia va enfin proposer la diffusion en streaming gratuite, quelques heures après le Japon. Conséquence, l'une des plus grosses équipes de "fansubbing" outre-Atlantique va sortir Naruto de son "catalogue". La réactivité est bien le meilleur atout pour attirer les internautes. Un autre site, Crunchyroll.com, a suivi le mouvement: l'épisode y désormais payant durant 7 jours, gratuit ensuite. Seul problème pour les fans français: le streaming est limité par zone géographique et ils n'y ont pas accès...
Le marché pourrait s'ouvrir à de nouveaux acteurs si les détenteurs traditionnels de licence de s'en préoccupent pas. La société Wakanim va prochainement proposer aux internautes les derniers épisodes de plusieurs séries récentes en streaming pendant 2 mois. Ils seront ensuite proposés en VOD (service de vidéo à la demande, payant).
L'une des angoisses des éditeurs de manga en Europe et aux Etats-Unis est que les Japonais fassent eux-mêmes les traductions et passent des accords avec les distributeurs. Les premières tentatives ont avorté ou restent confidentielles, comme celle du magazine Weekly Shonen (une véritable institution au Japon), qui a sorti pour ses quarante ans un site en plusieurs langues. On y trouve les derniers chapitres de certaines séries ainsi que plusieurs épisodes à télécharger gratuitement... mais avec un lecteur spécifique, qu'il faut installer sur son ordinateur.
L'hadopi serait donc un problème ?
30.3.09 mis en ligne par FredArticle un peu hors sujet dans les articles de la blugture. Il s'agit de défendre une politique qui prend en compte le changement culturel du point de vue des créateurs et non des Majors.
Dialogue avec Martine Billard ( à gauche ) Député PRG
Pour bien comprendre l'absurdité de cette loi : je la simplifie ainsi : Ce n'est pas bien de télécharger les fichiers mp3 sur internet, quand on est chez soi sauf quand on est à la Mairie de Paris, au travail, dans les espaces publics. Dans tous les cas cela ne pose aucun problème de regarder les films en ligne, ou écouter la musique en ligne qu'il participe ou non à la rémunération des auteurs.. .Voilà au début ça paraît simple et puis ça se finit en sac de noeud. Voir la vidéo faite avec la Quadrature du Net plus bas.
Plus le temps passe plus je me dis que la lutte contre l'HADOPI ( Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des Droits sur Internet ) est à la fois vaine est contre-productive.:
-Vaine ? les forces en présence par leur obscurantisme et le conservatisme dont il font preuve, vont trés probablement voter une loi dont l'aboutissement a déjà été décidé par l'Elysée. La ministre de la culture qui ne fait pas preuve d'ouverture d'esprit sur ce sujet là. répond très rarement aux questions qui lui sont posés sur les absurdité de cette Loi.
-Contre-productive ? En se focalisant sur la réponse graduée on oublie que celle-ci est en partie discréditée. et les vrais problèmes ne sont pas abordée. Aujourd'hui et à travers le monde entier les actions proposé par la réponse graduée sont battue en Brêche. et même aux USA le RIAA ( qui est le fer de lance des majors dans la lutte contre contre le piratage ) abandonne le principe de la déconnexion tout en continuant à promouvoir l'envoi de mail, qui permettent une certaine pédagogie. C'est d'ailleurs aussi l'argument de Christine Albanel, preuve que la logique de fonctionnement est assez en accord avec la stratégie des majors. A force de se focaliser donc sur les éléments de cette réponse on oublie qu'une partie de cette loi va se baser sur le fichage des internautes des contrevenants. en effet lorsque qu'un internautes "pirates" a été détectée par un une major ( donc par une société de droit privé et inconnu du grand public ) et que celle-ci saisit la haute autorité, il est fiché .. L'internaute s'en doute probablement ( à condition qu'il est reçu un mail.. non je ne vais lister les incohérences de cette loi, ça serait aussi long que les misérables.. ) et le Cnil a déjà émis un avis critique sur la collecte des informations numérique. Le fichage est donc à mon avis le vrai problème de cette Loi est le fichage et j'ose espérer que les batailles vont se concentrer sur ce sujet là.
En vérité toute personne un peu censé et disposant d'un minimum de culture numérique saiit que cette course du gendarme et du voleur est une des plus vielle bataille numérique. mais que surtout la copie a permis d'instaurer des standard de fait : Microsoft a probablement réussi à se devellopper son word et son excel parce que de nombreux utilisateurs ont copiés à coup de disquette sous le manteau ( puis de CD )
Said Bouassi de la Quadrature du Net s'exprime sur ce sujet.
En vérité toute personne un peu censé et disposant d'un minimum de culture numérique saiit que cette course du gendarme et du voleur est une des plus vielle bataille numérique. mais que surtout la copie a permis d'instaurer des standard de fait : Microsoft a probablement réussi à se devellopper son word et son excel parce que de nombreux utilisateurs ont copiés à coup de disquette sous le manteau ( puis de CD )
Said Bouassi de la Quadrature du Net s'exprime sur ce sujet.
De toute manière les autres sujets resteront d'actualité notamment l'amende, comme le dit Lionel Tardy ( UMP )
La justification étant en plus de l'ordre du "doigt en l'air" :puisque le CNIL "déplore que le projet de loi ne soit pas accompagné d'une étude qui démontre clairement que les échanges de fichiers via les réseaux « pair à pair » sont le facteur déterminant d'une baisse des ventes". C'est un peu la conséquence des politiques émotionnelles où finalement c'est celui qui est le plus proche de l'oreille du président qui aura gain de cause.
par
par
Néamoins je vous recommande Numerama et cette vidéo trés bien faite.
Des stats ici pour connaître l'état des lieux des ventes de disques
Le poème de VINVIN ...
Eloge de la gratuité - Charlie Hebdo - 18 Mars 2009 #Hadopi
20.3.09 mis en ligne par FredCharlie Hebdo - 18 Mars 2009
Avançons. La création n'existe pas sans copie. "copiez, copiez, et un jour vous ferez une oeuvre" ( Picasso ). Picasso a copié, copié sans cesse Les Ménines et des centaines de tableaux. Je pense qu'il a fini par faire une oeuvre. Aucun écrivain ne peut écrire sans copier et copier les autres. Croire que le Saint-Esprit guide l'inspiration de Jean Genêt ou les doigts de Mozart est une fable. A mon avis, c'est plutôt Racine, Mallarmé et Bach.
Maintenant, un créateur a le droit de vivre, un marchand aussi ( un producteur, la FNAC, Virgin...), mais les arguments du marchand ne m'intéressent pas. Je veux protéger les créateurs. Je fais l'hypothèse que les créateurs (Einstein ou Higelin ou Godard ) aiment la création avant l'argent. Et l'hypothèse que le marchand aime l'argent avant la création (et je sais qu'il existe des mécènes et des galéristes qui ont découvert les surréalistes ou vendu Van Gogh, ou des producteurs de ciné "géniaux", le terme "génial" est toujours impropre appliqué à un marchand).
Donc Internet permet de copier [Dont Acte] . Les créateurs vont-ils s'arrêter de créer ? Certainement pas. On peut même penser, comme beaucoup d'auteurs-compositeurs, qu'Internet va faire connaître leur oeuvre. Joël de Rosnay me disait que, depuis qu'il avait laissé un de ces bouquins sous licence libre sur Internet, il n'en avait jamais vendu autant en librairie. Certains éditeurs (Eyrolles en tête ) voulurent pénaliser les bibliothèques sous prétexte que la bibli tue l'écriture ! Faut oser ! Mais admettons que le "photocopillage" tue le livre - ce qui est faux. La photocopie fait lire, comme la radio fait acheter des disques, ou le magnétoscope aller au ciné. Admettons qu'il faille sauver la vente des disques par Virgin, sachant que Virgin n'est là que pour sauver des auteurs.
Il est clair qu'il faut faire payer les copieurs. On fait payer les universités pour les photocopies de livres universitaires, heureusement, car sans photocopie pas de recherche. Faisons payer ceux qui copient sur Internet ! Cela s'appelle la "licence globale", un projet qui est défendue par des révolutionnaires comme Michel Rocard, et beaucoup de députés européens. Le produit de cette licence, la taxe d'accès augmentée à Internet, donnons-le aux auteurs au prorata du téléchargement. Personne ne râle quand la SACEM récupère des droits pour les auditions de chansons et c'est très bien.
Derrière le combat de la FNAC et autres qui ont détruit les milliers de vendeurs de disques, autrefois aussi nombreux que les libraires, et qui osent comparer les "pirates" à des pornographes sous prétexte que le Net véhicule des images porno, il y a la simple nullité de marchands obsédés par les "compils" incapables de dénicher des talents.
Derrière l'attaque contre la "gratuité", il y a le combat de Microsoft et Apple contre les logiciels libres, qui sont meilleurs que leurs logiciels propriétaires, et dont ils veulent faire la peau. Car Linux est fondé sur la cooptation, l'altruisme, et le plaisir de la recherche avant l'appât du gain. On ne me fera jamais dire qu'il ne faut pas défendre les créateurs. Il n'y a qu'eux à défendre.
Oncle Bernard
[F2B]: Je ne suis pas totalement d'accord avec ce texte mais bon nombre de ces éléments vont m'aider à donner mon avis sur la question.
Philippe m'a dit : " Tu es pour la gratuité, défends la gratuité !" Bon. Défendons. Pourquoi la gratuité est-elle presque quelque chose de particulièrement important pour un économiste ? Parce que que l'économie naît de la rareté , et que de la rareté naît la valeur au sens des économistes, c'est à dire le prix du marché. Et tout est marchandisable, l'eau , l'air, la vie, les reins, le foie, les yeux, dans la mesure où tout est rare. Or nombre des actes de l'Humanité ne sont pas marchands. Par exemple, lorsqu'une grand-mère lit un conte à sa petite-fille, elle crée de l'intelligence , du rêve , bref, une valeur qui ne passe pas par le marché. Un type qui travaille dans une assoce ou un syndicat, idem. Il donne son intellignece, ses talents d'organisateur, etc. Quelle différence avec le marché ? Le prix du marché suppose l'exclusion : c'est ton litre d'essence, pas le mien, c'est mon livre, pas le tien, mon CD, pas le tien, mon DVD, pas le tien.
La valeur de la gratuité exclut l'exclusion. Un chercheur offre ses découvertes à d'autres chercheurs sans les perdre; et reçoit les découvertes des autres sans que ceux ci les perdent. Certes, il y a les brevets et tout le tintouin: autrement dit, la création d'exclusion là où elle n'existait pas.
Et c'est là que se noue le drame.
La technique moderne, Internet, a permis de dupliquer les objets sans coût. On peut donc copier à l'infini un morceau de musique, et lorsqu'on a copié un morceau de musique, il n'a pas pour autant disparu. Rien à voir avec le morceau de pain dans la boulangerie, qui a disparu une fois que quelqu'un l'a pris.
La valeur de la gratuité exclut l'exclusion. Un chercheur offre ses découvertes à d'autres chercheurs sans les perdre; et reçoit les découvertes des autres sans que ceux ci les perdent. Certes, il y a les brevets et tout le tintouin: autrement dit, la création d'exclusion là où elle n'existait pas.
Et c'est là que se noue le drame.
La technique moderne, Internet, a permis de dupliquer les objets sans coût. On peut donc copier à l'infini un morceau de musique, et lorsqu'on a copié un morceau de musique, il n'a pas pour autant disparu. Rien à voir avec le morceau de pain dans la boulangerie, qui a disparu une fois que quelqu'un l'a pris.
Maintenant, un créateur a le droit de vivre, un marchand aussi ( un producteur, la FNAC, Virgin...), mais les arguments du marchand ne m'intéressent pas. Je veux protéger les créateurs. Je fais l'hypothèse que les créateurs (Einstein ou Higelin ou Godard ) aiment la création avant l'argent. Et l'hypothèse que le marchand aime l'argent avant la création (et je sais qu'il existe des mécènes et des galéristes qui ont découvert les surréalistes ou vendu Van Gogh, ou des producteurs de ciné "géniaux", le terme "génial" est toujours impropre appliqué à un marchand).
Donc Internet permet de copier [Dont Acte] . Les créateurs vont-ils s'arrêter de créer ? Certainement pas. On peut même penser, comme beaucoup d'auteurs-compositeurs, qu'Internet va faire connaître leur oeuvre. Joël de Rosnay me disait que, depuis qu'il avait laissé un de ces bouquins sous licence libre sur Internet, il n'en avait jamais vendu autant en librairie. Certains éditeurs (Eyrolles en tête ) voulurent pénaliser les bibliothèques sous prétexte que la bibli tue l'écriture ! Faut oser ! Mais admettons que le "photocopillage" tue le livre - ce qui est faux. La photocopie fait lire, comme la radio fait acheter des disques, ou le magnétoscope aller au ciné. Admettons qu'il faille sauver la vente des disques par Virgin, sachant que Virgin n'est là que pour sauver des auteurs.
Il est clair qu'il faut faire payer les copieurs. On fait payer les universités pour les photocopies de livres universitaires, heureusement, car sans photocopie pas de recherche. Faisons payer ceux qui copient sur Internet ! Cela s'appelle la "licence globale", un projet qui est défendue par des révolutionnaires comme Michel Rocard, et beaucoup de députés européens. Le produit de cette licence, la taxe d'accès augmentée à Internet, donnons-le aux auteurs au prorata du téléchargement. Personne ne râle quand la SACEM récupère des droits pour les auditions de chansons et c'est très bien.
Derrière le combat de la FNAC et autres qui ont détruit les milliers de vendeurs de disques, autrefois aussi nombreux que les libraires, et qui osent comparer les "pirates" à des pornographes sous prétexte que le Net véhicule des images porno, il y a la simple nullité de marchands obsédés par les "compils" incapables de dénicher des talents.
Derrière l'attaque contre la "gratuité", il y a le combat de Microsoft et Apple contre les logiciels libres, qui sont meilleurs que leurs logiciels propriétaires, et dont ils veulent faire la peau. Car Linux est fondé sur la cooptation, l'altruisme, et le plaisir de la recherche avant l'appât du gain. On ne me fera jamais dire qu'il ne faut pas défendre les créateurs. Il n'y a qu'eux à défendre.
Oncle Bernard
[F2B]: Je ne suis pas totalement d'accord avec ce texte mais bon nombre de ces éléments vont m'aider à donner mon avis sur la question.