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Frost Nixon (2/2) : Comment le journalisme d'investigation s'insinue dans les débat sur le journalisme citoyen et revendicatif.
1.4.09 mis en ligne par FredJe dédie cette note à tous les stagiaires journalistes qui jour aprés jour et payé au lance-pierre rêve à un métier qu'ils aiment au plus profond d'eux même et malgré qu'ils aient été fragilisé par leurs ainés.
L'interview de David Frost diffusé sur les Network américain dure 1h30 et c'est essentiellement ce qui est connu de cet interview et des 24 heures qui avait été filmé en Californie. La majeure partie diffusé étant consacré à l'affaire du Watergate et ecarte tout les sujets dont Nixon était satisfait: c'est à dire les gestes en direction de la Chine , de l'URSS et ces actions aux Moyen-Orient.
L'interêt de cet interview viens donc essentiellement de ces deux jeunes journalistes; Carl Bernstein et Bob Woodward, obstinés et portés par leur désir de vérité. Tout a commencé par l'article sur 5 personnes arrétés posant des micros dans les locaux du parti démocrate. Le Washington Post a mis en ligne l'ensemble de ces articles en ligne ici -en anglais- .
Un animateur à la suite de journalistes compétents
Ces deux journalistes contraste avec un Frost qui est décris en Australie comme un personnage définissant l'époque : "il a acquis le succés sans aucune qualités désirable", pas moins.. Et son ami producteur le décrit comme comme un "performer". Pas grand chose à voir donc avec ces deux jeunes besogneux. Il fait la couverture du Times le 9 mai 1977 qui le récompense l'obstination de ce talk host show. Un animateur à la Letterman ou bien un Christophe Dechavanne à la limite.Cela explique peut-etre la contestation par Braddlee le rédacteur en chef à l'époque de la révélation du Washington Post. celui conteste la dramatisation du Film où Nixon aurait dit qu'il était "désolé" :
Un animateur à la suite de journalistes compétents
Ces deux journalistes contraste avec un Frost qui est décris en Australie comme un personnage définissant l'époque : "il a acquis le succés sans aucune qualités désirable", pas moins.. Et son ami producteur le décrit comme comme un "performer". Pas grand chose à voir donc avec ces deux jeunes besogneux. Il fait la couverture du Times le 9 mai 1977 qui le récompense l'obstination de ce talk host show. Un animateur à la Letterman ou bien un Christophe Dechavanne à la limite.Cela explique peut-etre la contestation par Braddlee le rédacteur en chef à l'époque de la révélation du Washington Post. celui conteste la dramatisation du Film où Nixon aurait dit qu'il était "désolé" :
"They [the filmmakers] never should have let him apologize in the film," he said tersely after the screening. "Nixon never was sorry for what he did."
Les réalisteurs n'auraient jamais dû laisser Nixon s'excuser dans le Film" , ajouta-t'il après la projection. "Nixon n'a jamais été désolé pour ce qu'il a fait"
Car il fait en effet dire dans cette (vrai) interview à Nixon :
Yes, I let the ameriacan people down, I have to carry that burden with me the rest of my life.
Oui j'ai abandonné le peuple américain, et je devrais porté ce poids jusqu'à la fin de ma vie.
Un interview de David Frost en 2005 en anglais au moment où la pièce de théâtre,
Avec une équipe de journaliste :
( à gauche Sam Rockwell, à droite James Reston Jr. avec Nixon )
Le jounalisme s'en est il trouver changé ? Oui, le Journalisme GONZO est apparu et a été justifié. Le Journalisme gonzo est pour moi une forme de journalisme engagé qui fait fit de la supposé neutralité du Journaliste. C'est un journalisme à charge mais avec une certaine honnéteté intellectuelle. Tous les arguments sont sourcés et justifiés. Même si le journaliste assume un propos vindicatif. Je pense que ce journalisme justifie d'autant mieux le rôle de certains passionné ou expert qui s'exprime librement sur leur blog. Leur sujet étant soutenu par la sincérité de leur passion. Le journalisme gonzo est représenté dans le film par le personnage de Sam Rockwell : James Reston, Jr.
"Le journalisme citoyen" qui fait les choux gras des société de journalistes qui s'inquiètent de la chute de leur ventes se nourrit de ce type de comportement. Son absence des journaux aujourd'hui montre bien que le journalisme d'opinion n'est pas protégé. et que le fait de demander aux journaliste de ne relater que des faits permet d'éviter de déplaire à tel ou tel annonceur ou grands politiques. Cela explique le succés de la FOX aux US qui assume son soutien au parti républicain, et le succés de certains magazine qui souvent ont des propos très direct allant en appui de leurs opinions. On ne peut leur reprocher d'être d'un camp ou d'un autre, il ne s'en cache pas.
Frost-Nixon permet de mettre en évidence qu'un journalisme engagé peut apporter tout autant d'informations que le journalisme classique. Ce même journalisme a pris un sérieux coup de vieux faute de successeurs à Bernstein et Woodward.
Frost Nixon (1/2) : Où comment on dégèle le vieux pour faire de l'actuel
25.3.09 mis en ligne par FredFrost/Nixon est un film événement qui a beaucoup ému Hollywood par sa qualité et le débat qu'il ouvre sur une presse très affaiblie ces derniers temps et en marche forcée de reconversion.
La qualité de ce film est à distinguer largement de "W" d'Oliver Stone. L'enchaînement de film "présidentiel" est malheureux parce que les deux films et les objectifs poursuivis par leurs réalisateurs ne sont pas du tout les mêmes.
En fait, le débat actuel sur le journalisme citoyen est en plein centre de l'actualité. Frost-Nixon permet de remettre le journalisme d'investigation et l'influence de la télévision au centre d'une actualité faite de défiance, et de confrontation qui mène à un véritable débat de fond sur la liberté d'expression.
D'abord un petit point rapide sur le Watergate :
En 1970, l'opinion publique américaine subit des remous après une invasion du Cambodge très coûteuse en vies humaines, et provoquant des manifestations universitaires à travers tout le pays (voir "Kent state University" où la Garde nationale de l'Ohio tira sur des étudiants ). Richard Nixon, républicain, pense que l'opinion publique opposée à la guerre pourrait fragiliser sa réélection, ainsi des opérations menées par des "mercenaires" (les plombiers du CRP) discréditent tous les candidats des camps opposés. Le président Nixon arrive donc à ses fins et est élu triomphalement en 1972 comme le raconte assez maladroitement à mon gôut le "Nixon" d'Oliver Stone.
Cependant ces "plombiers" sont surpris par la police en train d'installer des micros dans le quartier général du Parti démocrate au début du mois de Juin 1971 dans l'hôtel du Watergate, un quartier de Washington.( google maps ici )
[edit] Les plombiers étaient composés de 5 personnes dont 2 cubains.
[edit] Les plombiers étaient composés de 5 personnes dont 2 cubains.
Deux journalistes du Washington Post, Carl Bernstein et Bob Woodward mettent en évidence l'implication de la Maison Blanche. C'est avec l'aide d'informations divulguées par "Gorge Profonde" ( se révélant être le N°2 du FBI, Mark Felt en 2005) et par des enquêtes très exhaustives que la relation directe entre ces "plombiers" et la Maison Blanche occupée par Richard Nixon alors à son premier mandat est faite. Le film All the President's Men (1976) avec Robert Redford et Dustin Hoffman retrace cette enquête avec une très grande fidélité.
Le scandale éclata après l'élection à son second mandat de Richard Nixon en 1972. La suite de l'histoire mène à la démission de Richard Nixon en Août 1974, à la suite de mensonges et de dénégations, qui se révélèrent être fausses grâce à des enregistrements des conversations faits directement dans le Bureau Ovale . Plus d'informations également sur cette note .
En 1977, un journaliste anglais David Frost interviewe pendant 12 séances de 2 heures l'ancien président Richard Nixon. Et c'est la base de la pièce écrite par Peter Morgan, le scénariste de "The Queen".La pièce est une libre adaptation de cette interview. Elle est jouée pour la première fois à Londres en 2005
CC Freewater
Assez rapidement, dès la deuxième représentation, cette pièce est sollicitée pour une adaptation. Le réalisateur de Apollo 13, Un homme d'exception et De l'ombre à la lumière; Ron Howard est de ceux-là. Ron Howard a été choisi parmi plusieurs réalisateurs : Martin Scorsese, Mike Nichols, George Clooney et Sam Mendes. Le tournage avec Ron Howard commence 5 jours après la dernière à Broadway de la pièce en 2007.
Le film est nominé aux Oscars à 5 reprises : meilleur réalisateur, meilleur montage, meilleur film de l'année, meilleur premier rôle ( Franck Langella ) , meilleure adaptation.. Le réalisateur a tout fait pour garder les acteurs d'origine, Frank Langella pour Richard Nixon et Michael Sheen pour David Frost. Michael Sheen qui, dans un style différent, joue Lucian dans la trilogie des Underworld :
Je ne crois pas qu'en France, on soit habitué à de telles performances d'acteurs, donc c'est probablement pour cela que je suis surpris. Ce qui me fait dire que le talent des acteurs anglo-saxon reste d'un niveau exceptionnel. Quoique .. Franck Langella trouve l'occasion avec ce film de prouver qu'il n'y a pas d'âge pour qu'un acteur puisse se révéler, et effacer l'image d'un Dracula de série B...
Voilà pour cerner un peu le film et son contexte. Je n'ai pas été exhaustif, et le sujet a beaucoup d'angles d'attaque. Voilà donc une première partie centrée sur l'aspect contexte de l'histoire et cinéma. La deuxième partie fera le lien avec le débat sur le journalisme. Ce film montre en effet comment le journalisme "amateur" s'inspire du journalisme d'investigation et comment certains animateurs peuvent donner une dimension populaire à des contenus "très sérieux".