[Baci]L'Affaire d'un Printemps
8.9.10 mis en ligne par BaciC'est au printemps 1871, donc, à Paris, en pleine Commune, qu'un policier est chargé de retrouver une jeune femme qui a disparu. A première vue, étant donné la situation insurrectionnelle en cours, c'est le type d'enquête qui devrait pourtant être retardé sine die. Mais non, la disparition de cette fille de bourgeois va occuper l'opiniâtre policier jusqu'à la résolution du mystère alors qu'autour, Paris est à feu et à sang, opposant les militaires de l'Etat exilé à Versailles avec les parisiens sur les barricades.
Et c'est là pour moi l'inspiration géniale des deux auteurs. On ne va pas subir une lourde description historique, on va suivre une enquête. Et s'accrocher jusqu'au bout des 2h30 de spectacle (oui, -et c'est le seul point qui pourrait rebuter- c'est un peu long. Mais pour être sincère, à part un monologue vers la fin, je n'ai pas eu la sensation que c'était long) à la trame de cette histoire, pendant que mine de rien, au fil des rencontres ou des rebondissements de l'affaire, on nous raconte la Commune.
Les personnages sont pour certains très attachants, pour d'autres drôles ou encore méprisables. Les liens entre eux tous fonctionnent parfaitement. Et l'histoire aussi, j'avais vraiment envie de comprendre la clef du mystère. En plus, il y a du monde sur scène, l'effet du soulèvement populaire est d'autant mieux rendu par la foule de personnages qu'on croise.
Si vous avez vous aussi envie de passer un chouette moment de théâtre dont on sort avec des connaissances en plus sur l'histoire, que vous aimez les enquêtes, les pièces en costumes et le théâtre, prenez vos places ! Ils sont de retour du 14 au 19 septembre au théâtre de Ménilmontant.
[Baci] Fortune, une tuerie qui déchire grave
13.4.10 mis en ligne par BaciC’est un de ces blind concerts dont mes amis ont le secret. Ils s’enthousiasment pour un groupe et m’entraînent avec eux pour les découvrir sur scène. Étant très curieuse de nature, je dis généralement banco même quand je n’ai jamais entendu une seule chanson. Juste pour le plaisir de tenter l’expérience.
C’est un blind concert qui tombe un soir de non-disponibilité complète. Quelques minutes avant que ça ne commence, je ravalais au sens littéral des larmes. J’étais sur le quai du métro, en grande conversation sur moi-même. J’encaissais sans broncher mes 4 vérités vues par la personne qui m’accompagnait, parce que ce n’était pas vraiment le moment de pleurer.
C’est un blind concert dans une salle qui ne me plaît pas du tout, précédé d’une première partie improbable et entourée de conversations dans lesquelles je me sens un peu comme une pièce rapportée. La copine de… à la présence de laquelle on s’habitue.
C’est un blind concert absolument terrifique et génialesque.
Fortune arrive sans un mot, des garçons hyper assortis physiquement alors qu’ils sont individuellement très différents : celui avec des lunettes, celui en T-shirt, celui aux cheveux longs, celui à l’air sérieux, celui qui se dandine, celui qui ouvre sa chemise de chaud, celui avec un petit pull près du corps, celui a l’air un peu brouillon… (non ils ne sont pas 15...) Tous s’amalgament parfaitement.
Donc déjà, une vraie sensation d’avoir un groupe en face de soi et non pas des personnages mal assemblés. Et j’adore ça, l’impression d’une entité pensante et musicienne en osmose.
Ces considérations visuelles paraissent bizarres mais pour moi, c’est important. Pas autant que la musique mais quand même. Et parlons-en de la musique.
Autour de moi, on tentait de faire des comparaisons : « ce serait un mélange de truc et bidule mâtiné d’un peu de machin. » En fait c’est juste Fortune. Enfin, « juste »… Fortune c’est le tour de force de faire une musique hyper accessible mais qu’on sent très travaillée, même quand comme moi, on n’a pas de notion technique ni de vraie culture.
Les changements de rythme, l’utilisation de l’ordinateur en même temps que la batterie ou la guitare, tout se perçoit, le moindre détail se remarque pour aussitôt s’oublier dans le bonheur d’entendre l’œuvre finie. C’est beau ET fun.
J’ai dansé sur tous les morceaux, tous. Franchement, j’étais inquiète vu mon état d’esprit en arrivant et pourtant, tour de force inouï, je n’ai pensé à rien tout le temps de leur prestation. Fortune m’a vraiment embarquée dans une parenthèse. J’en suis ressortie un peu sonnée, un grand sourire aux lèvres et un peu lavée des préoccupations d’avant, avec la sensation excitante d’être parmi les happy few qui connaissaient cette nouvelle perle.
C’était tellement bien qu’en rentrant j’ai été écouter un peu de Fortune sur Internet. C’était différent de l’ambiance sur scène mais ça tient carrément trop la route. Et la magie avait vraiment opéré, j’avais déjà retenu la mélodie de 2 ou 3 chansons grâce à une seule écoute en concert.
Fortune, vraiment, faut y aller, faut acheter, faut écouter.
Sur leur myspace par exemple !
[Baci] Monstres invisibles
12.4.10 mis en ligne par BaciShannon était mannequin. Etait parce qu'elle est défigurée à vie. On lui a tiré dessus alors qu'elle conduisait et toute une partie de son visage a volé en éclats. Alors qu'elle est convalescente, elle rencontre Brandy Alexander, flamboyante transsexuelle qui décide qu'on ne doit pas se morfondre dans un hôpital et entraîne Shannon sur la route.
Ce n'est même pas le début, juste une vague description des personnages principaux mais je ne peux rien vous dire de plus, je tuerais tout le suspens. Parce qu'il y en a, pas façon roman d'enquête mais façon « Mais il veut nous emmener vers quoi, Chuck Palahniuk ? »
Mon premier Chuck. Le grand, l'unique, celui à qui l'on doit Fight Club par exemple. Surprise a posteriori, Monstres Invisibles est le premier roman que le sieur Palahniuk ait tenté de faire publier. Impossible de qualifier cette œuvre composite, originale et déjantée. J'ai tenté de me faire aider par wikipedia et appris que ce style de roman s'appelait de l'anticipation sociale. (Un croisement entre polar et SF a priori) En fait, avec mes mots, je dirais que c'est un roman, sombre, un peu science mais très fiction, qui serait assez lent en apparence mais en fait hyper dense.
J'ai été happée par cette histoire immédiatement. C'est tellement inattendu et délirant que je me suis sentie comme secouée dès l'entrée en matière. Alors je me suis laissé faire, sous le charme, incapable de laisser tomber la lecture. Il y avait un sentiment de fascination hypnotique devant l'assemblage de personnages et le puzzle de situations à faire s'imbriquer. L'histoire remonte de façon anarchique mais pas aléatoire une ligne temporelle qui permet de découvrir le pourquoi de tout cet apparent chaos. Mais pas trop vite les explications, en laissant juste assez de temps pour s'imprégner des nouvelles données et les mettre en perspective. Extravagante et délirante perspective.
Et puis cerise sur le gateau, j'ai trouvé que c'était souvent drôle parce que tellement féroce. La description de certains comportements politiquement corrects, les absurdités auxquelles conduit l'obsession de l'apparence, certaines anecdotes tout simplement.
C'est donc une grande gifle pas seulement littéraire que ce livre m'a envoyée. Et je ne crois pas qu'il plaira à tous -parce qu'il est violent visuellement et émotionnellement. Parce qu'il a l'air bordélique et aussi peut-être parce que l'outrance peut déranger- mais je crois qu'il faut au moins tenter.
Give me tolerance. Flash. Give me understanding. Flash.
If I can't be beautiful, I want to be invisible.
Don't do what you want. Do what you don't want. Do what you're trained not to want. Do the things that scare you the most.
L’illusion conjugale
13.12.09 mis en ligne par BaciAu Théâtre de l’œuvre à Paris jusqu’au 20 décembre.
[Baci] J'ai halluciné devant Creature
9.10.09 mis en ligne par Fred
Et me voila donc arrivée au musée des arts forains à Paris pour aller écouter un groupe dont j'ignore tout sauf le nom : Creature. 21h30, ça commence. Creature est sur scène. Première note qui sort des instruments de musique. Ma machoire se déboîte : je reste bouche bée devant le tsunami qui s'avance vers moi. Je m'attendais à tout sauf à cette puissance. (Youtube : Who's Hot or Not)
Pour une découverte c'est une découverte. La musique déménage, ils sont hyper investis dans leur concert, très complices aussi. Ils ont l'air assez jeune et pourtant, c'est pas la kermesse ici, c'est super pro.
Ils sont 4 sur scène : le batteur, la bassiste, le guitariste la qui fait tout mais surtout les claviers. Tout le monde chante mais surtout le guitariste et la touche à tout. Le batteur est définitivement parti dans une dimension parallèle : il joue avec un sourire béat sur le visage, il n'est pas là juste pour nous, il vit son truc à fond. Je le regarde parfois à la limite du fou rire. La bassiste toute lookée communique énormément avec les autres/le public par le regard. Le guitariste fait le beau gosse, saute depuis l'ampli, joue du violon avec sa guitare, nous met en joue avec ses notes, pousse sa voix dans des directions improbables.
On en vient à la déglinguée géniale du lot, la zébulon du groupe.Madame je suis au clavier mais aussi aux percussions et tiens aussi au chant et tant que j'y suis je vais aller danser un peu avec la bassiste et zou sautons partout sur les fly case. Elle a une énergie incroyable.Sur ses bras, il y a ce que je suppose être un pense-bête pour l'ordre des chansons. Sur ses jambes, elle a écrit "I AM A CREATURE" Bon en fait, je pensais soit à ça soit au fait que des créatures ont pris possession de son corps. Je vois pas d'autre explication.
Ces 4 Creature ont tout compris à la scène en tout cas. Il m'arrive régulièrement d'aller écouter des gens dont je ne sais rien en concert, jamais jusque-là on ne m'avait embarquée aussi directement dans un trip si jouissif. Aucun temps mort, pas de temps d'adaptation nécessaire, Creature m'a illico déménagé le cerveau. C'était juste terrible.
[BACI] Là-haut
3.8.09 mis en ligne par Baciphotos : CC hyku
[Baci]Under Le Louvre
28.6.09 mis en ligne par BaciUne sorte de bordel organisé.
- Des conférences : J'ai écouté avec un sincère intérêt des débats sur les vêtements intelligents. On a déjà presque des T-shirts qui expliquent au marathonien qu'il a perdu trop d'eau et doit donc s'hydrater au plus tôt. J'en reste pantoise !
Au théâtre Trévise avec D. et Recrosio
24.6.09 mis en ligne par Baci
Je m’installe, je regarde le décor minimaliste sur scène, j’attends que ça commence. La lumière s’éteint dans la salle et y a une sorte de beau gosse qui est soudain apparu sur scène pour nous raconter sa vision des relations amoureuses. Je ne vais pas vous mentir, les 10 premières minutes, je me suis demandé où il voulait nous emmener. Et puis soudain, sans que je sache très bien où ni comment, j’ai été emportée.
J’ai donc suivi la vie du célibataire, l’ai regardé chercher à séduire cette inconnue, ai écouté l’histoire de ses premiers mois en couple, de ses disputes, de ses doutes.
Ponctuant cette description on ne peut plus familière des relations amoureuses, il y a des petites pépites. A certains moment, je me suis vraiment dit « oh mais quelle bonne idée ! » Les trouvailles sont d’ailleurs autant dans les mots choisis que dans les images utilisées pour décrire certaines situations.
Et puis j'ai trouvé de l’émotion non rigolesque aussi. Je pense tout particulièrement à une scène de dialogue avec un chat qui m’a un peu serré la gorge ou à ceux qui n’étaient pas drôles pour moi juste parce que ce fut un jour mon histoire.
En fait, cet acteur est un concept. Son site est juste un témoignage délirant de son originalité. Les titres qu'il choisit pour ses spectacles aussi ! Y a d'abord eu "rêver, grandir et coincer des malheureuses" puis "aimer, mûrir et trahir avec la coiffeuse" -celui que j'ai vu. Dans le communiqué de presse vous avez d'ailleurs, pour le plaisir, quelques exemples de ses phrases choc. Et il chante des horreurs sur les filles aussi !
Au final que dire ? Que j’ai passé une chouette soirée (note pour la prochaine fois : manger avant…) avec une chouette jeune femme et que ce spectacle est encore à l’affiche jusqu’à mi-août à Paris, que j’ai cru entendre qu’il montait une tournée pour 2010 et que je veux saluer la trouvaille de ce titre de spectacle génial.
Même si je crois qu’il m’a limite donné envie de rester célibataire…
[BACI] Naufrages
11.6.09 mis en ligne par Baci
Naufrages
Akira Yoshimura
Acte Sud
7,50 EUR
[BACI]Le steak haché de Damoclès
10.6.09 mis en ligne par Baci

[BACI] Tellement proches
9.6.09 mis en ligne par Baci[Baci] J'ai essayé Sia
22.5.09 mis en ligne par BaciJe ne sais pas aller seule à un concert. Impossible. Même quand je ne parle pas forcément à mon voisin.
Et puis je ne suis pas très forte en musique alors je ne suis pas à l'initiative de mes sorties musicales.
Autant dire que c'est très mal parti pour que je sorte...
Heureusement pour moi, je suis très curieuse et mon entourage a l'adorable idée de me proposer des choses.
Dernière en date : le concert de Sia.
Alors elle, c'est le total inconnu : aucune idée de qui il s'agit. A part Breathe, qui est une chanson très très connue me rends-je compte.
La 1ère partie fait un peu peur d'ennui mais heureusement, un mec arrivé de Floride exprès pour voir Sia nous fait rire avec ses anecdotes et ses questions sur les horaires de RER pour Reims. Lumière. Musique. Apparition de sortes de silhouettes fantomatiques et enfantines éclairées à la lumière noire : Buttons à la mise en scène sautillante et hyper originale me fait entrer de plain pied dans l'univers de Sia. Et ça commence très bien.
Il y a les moments où je danse, ceux où je souris, d'autres où j'ai la chair de poule. Comme quand elle commence cette très belle reprise des Pretenders (I go to sleep) ou encore quand elle s'est mise à chanter Soon we'll be found, qu'elle interprête en langage des signes en utilisant ses mains mais aussi son visage et tout son corps. Oui, on peut être très expressif juste avec le corps.
Et surtout, surtout, elle m'a emmenée dans le tunnel magique dont on ne voit pas la fin : celui qui fait penser à l'oubli des moments de lâcher prise. Je m'en suis comme réveillée à certains moments, juste le temps d'une reprise de conscience fugace puis suis repartie. Et ces moments extatiques sont assez rares pour que j'en aie été éblouie.
Pour toutes ces raisons et d'autres que je ne sais pas mettre en mots, merci Sia.
[Baci] Insectes - Claire Castillon
17.5.09 mis en ligne par BaciIl s'agit de mon premier livre de Claire Castillon et d'un recueil de nouvelles fascinant. Le thème est la relation mère/fille. Aucune histoire sur les enfants en général, sur les fils, sur les pères. Non, le personnage central de chaque nouvelle est le lien qui unit une mère et sa fille et vice versa.
Ce livre est une surprise, une forte surprise. Merci à l'archéo qui me l'a offert, je ne suis pas sûre que je l'aurais acheté et je l'aurais bien regretté.
Insectes de Claire Castillon (Le livre de poche ) - 5€
[baci]Le Mega Book Crossing à Paris le 23 mai
7.5.09 mis en ligne par BaciLe bookcrossing, c'est anonyme et gratuit. Il n'est même pas besoin d'être inscrit pour en faire. Il suffit d'aimer les livres et d'avoir envie de les partager avec les autres.
[Baci] - Melissa Curly Laveaux
5.4.09 mis en ligne par Baci[Baci] - Chercher le vent
4.4.09 mis en ligne par Baci
Jack vit seul dans sa cabane au Canada depuis un moment déjà, comme en exil, en exil des autres et en exil de lui-même aussi quelque part. Il a été pilote un jour et puis photographe un peu... Par hasard semble t-il croire. Aujourd'hui il est en suspens.
Tristan, lui, ce sont les autres qui aimeraient être en exil de lui. Il est instable et touche à tout et se retrouve une fois de plus à l'hôpital psychiatrique après une bagarre alcoolisée. Jack va l'y chercher mais Tristan ne tient pas longtemps enfermé dans la cabane au Canada.
Alors Jack et Tristan se persuadent que la solution est ailleurs, ils prennent la route et croisent Nuna. Elle aussi est un peu bizarre : elle accepte de partir vers l'inconnu avec deux clients d'un bar d'où elle vient de démissionner...
Edit: F2B Chercher Le vent, de Guillaume Vigneault aux éditions du Seuil