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[Sabine] We want Miles : oh yes we do !

27.10.09 mis en ligne par Fred
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C’est toujours un plaisir de partager l’ambiance d’une inauguration. Timing de soirée, petite foule à l’entrée, on sent l’événement et la curiosité de la nouveauté. Le 16 octobre pour l’expo We want Miles, à la cité de la musique, le tout paris était au rendez-vous.

Parler d’un événement culturel est, pour moi, un exercice épineux. Que dire qui ne soit déjà su d’un demi-dieu du jazz ? Que partager qui ne soit ne soit dit, redit et convenu ? Combien en dire quand on n’est pas expert d’un sujet qui compte autant de passionnés ? Alors encore une fois je prends le parti de ma subjectivité.

J’ai déjà pu l’évoquer sur ce blog, je comprends mal comment on peut taxer le jazz d’élitiste. La vie et l’oeuvre de Miles Davis en sont une nouvelle preuve. C’est l’histoire d’un p’tit black fils de bourgeois, encouragé par sa mère à se fondre dans la société américaine dirigée par “les blancs”, qui pourtant choisit comme instrument la trompette -emblématique de sa communauté. De Saint-Louis à New-York en passant par Paris, il deviendra un des plus grands trompettiste de son temps, un artisan du jazz, star incontestée dans le monde entier.

La cité de la musique nous raconte son parcours, ses partenaires mentors et disciples, l’évolution de sa musique,celle du mouvement jazz et son apport à celui-ci. Avec toujours toile de fond le parcours humain de l’artiste, ses femmes, la drogue, le poids de la couleur noire de sa peau et son voeu d’”être blanc”, la soif de reconnaissance et la fierté communautaire.
Le matériel présenté est de grande qualité avec quantité de pièces originales prêtées entre autres par la famille de Miles Davis (qui a pointé son nez et son fort accent amerloque à l’inauguration). Vinyles, partitions, photographies, courriers, films, instruments et bandes son live en fond sonore et en libre écoute font la richesse de cette expo. Mais sa grande valeur ajoutée, c’est selon moi dans sa scénographie qu’elle réside : murs, sols et plafonds noir, itinéraire chronologique (8 étapes thématiques, chacune pour une période de la musique de Miles) dont on peut s’évader librement, alcôves en forme de sourdine pour faire honneur à des temps forts et pièces phares de l’exposition, font de la visite une plongée dans la nuit du jazz. Incontournable.



We want Miles, exposition à la Cité de la Musique , 221 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris. (métro Porte de Pantin)

Du mardi au samedi de 12h à 18h, le dimanche de 10h à 18h, nocturne le vendredi jusqu’à 22h.

Le site de l’expo

La billetterie en ligne

Billet rédigé par Sabine, initialement publié sur son blog Goodgirls.fr


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[Sabine] The Noisettes, concert à La Boule Noire

6.5.09 mis en ligne par Fred

Certains jours on a de la chance. C'est par le fruit du hasard et des réseaux sociaux (j'ai nommé Twitter) que je me suis retrouvée le 23 avril 2009 à La Boule Noire, Paris 18e, pour un concert (chose rare pour moi) d'un groupe qui m'était inconnu (chose encore plus rare). Petit retour sur cette soirée cadeau.

On commence par une chouette première partie avec The Rodéo : Un groupe de folk composé d'une chanteuse/guitariste et d'un batteur/accordéoniste/joueur de ukulélé et de xylophone... Pas violent certes, mais pas chiant. Je suis au contraire assez cliente de ce type de folk alternatif, nostalgique et rêveur, un peu rebelle et blasé. Tout à fait le genre que j'écouterais au volant d'un cabriloet ou d'un vieux 4*4 pendant un long road trip sur la route 66...

La Boule Noire commençait à bien transpirer -pas de s'être déhanchée, non, il crevait de chaud, tout simplement-. J'attends sagement l'arrivée de The Noisettes, groupe qu'on m'a dit être de pop-rock londonienne, en tournée pour la sortie de son deuxième album "Wild Young Hearts".


Après la pause (un peu longue) débarquent sur scène un gros Jésus qui s'installe derrière la batterie, un guitariste en veste de costard, 2 choristes et... une mini-Barbie black à la coiffure improbable moulée dans un short à paillettes. Je viens de faire la connaissance de Shingai Shoniwa, la chanteuse star du groupe. Star parce qu'en effet c'est d'une sacrée bête de scène qu'il s'agit, un leader, une show-woman qui donne à un concert un vrai gros plus par rapport à l'écoute de l'album. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle envoie la petite ! Voix divine, forme athlétique, elle possède visiblement aussi une sacrée maîtrise technique : tout en continuant de chanter parfaitement, la demoiselle traverse la salle, monte sur debout sur un bar et sans glisser du haut de ses stilettos ni faire une fausse note, joue à la panthère séductrice avec brio. Si elle en a dans le ventre, le groupe n'est pas en reste : sa prestance est portée par la qualité des musiciens et des choristes. La petite que je suis a loupé une bonne partie du jeu de scène des gaillards en question mais je peux vous dire que, même du haut de mes 3 pommes, l'énergie dégagée par le groupe était puissante et l'électricité palpable.
Verdict : un concert à faire danser jusqu'aux grands-mères avec leur déambulateur et réjouir, en sus, les mirettes de grand-père.

Pour un avant-goût de the Noisettes il y a leur MySpace www.thenoisettes.com et le player que voici (je ne suis pas très fan de la première chanson, "Don't upset the rythm", si c'est votre cas aussi, ça vaut le coup d'écouter les autres) :
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[Sabine] - La journée de la jupe, un film d’utilité publique

6.4.09 mis en ligne par Fred





Sabine est l'heureuse rencontre du hasard, Parce que les chemins heureux se croisent toujours plus d'une fois. La deuxième fois fut la bonne, je lui ai parlé de la blugture, et comprenant le principe elle a adapté ce billet qu'elle avait écrit pour son blog. Bienvenue Sabine et merci pour ta confiance.
Il y a des films comme ça dont on se dit “il faut absolument que tout le monde le voit”. Je m’étais fait cette réflexion en sortant de La Zona en avril dernier. Dans La journée de la jupe les thèmes traités sont pourtant tout autres.

journee_jupe_filmUne prof de français d’un collège de banlieue n’arrive pas à tenir classe. Elle est dépassée, ils sont intenables, nombreux, forts et il s’en foutent. Elle, a peur et se shoote aux anti-dépresseurs avant d’assurer son cours. La violence est partout dans le langage, les comportements, d’eux à elle mais aussi entre eux. Entrer dans la salle de théâtre du collège c’est entrer dans l’arêne, la fosse aux lions. Elle y va par devoir et veut continuer de faire malgré tout -malgré eux- son métier.
Elle pourrait plier, ses collègues le font bien, lui qui se laisse malmener et insulter par ses élèves sous prétexte de les comprendre, lui qui entre dans leur jeu en utilisant le Coran comme contre-argument aux réflexions et comportements inappropriés. Lui enfin, le proviseur, qui l’engage à ne pas porter de jupe car dit-il, dans ce contexte c’est un acte de provocation. Elle refuse de plier et se brise, inéluctablement.

Quand accidentellement elle se retrouve avec un flingue entre les mains, elle part en vrille : “Son dérapage la propulse, malgré elle, dans une véritable prise d’otages.“*

Alors dans le huis-clos qui les enferme, elle et une partie de sa classe dans cette salle de théâtre, elle force les verrous de sa relation aux élèves, défonce les portes qui les enferment. C’est en les menaçant de mort, que, difficilement, elle tentera d’établir avec eux une relation autre, de leur ouvrir une alternative à la violence, au sexisme, au racisme, et de faire entrer dans leur crâne touché par le froid métal du revolver que le véritable nom de Molière était Jean-Baptiste Poquelin.



Mon avis ? Un film émouvant et éprouvant. Violence des banlieues, difficulté d’y vivre, d’y grandir et d’en sortir, place de la femme dans cette société là et dans la société en général, enjeux de l’école publique et difficulté d’enseigner, racisme, religion, laïcité, respect. Des thèmes complexes, sensibles et difficiles à traiter, liés de façon inextricable dans ce film et qui font son intérêt, sa richesse et sa force. Pas étonnant que le réalisateur, Jean-Paul Lilienfeld, dise avoir fait “un film sur la corde raide”.

Isabelle Adjani (la prof), les jeunes acteurs qui jouent les élèves (notamment Yann Ebonge/Mouss et Sarah Douali/Farida), et Denis Podalydès (le négociateur) font particulièrement honneur au film. Et tant que je suis aux compliments, bravo aux producteurs d’avoir eu le cran de se lancer dans cette aventure.

Je le redis, La journée de la jupe est pour moi un film d’utilité publique, de ceux qui font avancer les réflexions et évoluer les consciences. Et qui participent à rendre le monde meilleur. Le film s'était vu restreint, faute de distributeur, à une sortie TV puis DVD. Diffusé sur Arte vendredi 20 mars, il a fait un record d'audience en battant même France 2 en parts de marché. La bonne nouvelle c’est qu'il est finalement sorti au cinéma le 25 mars.
La journée de la jupe, en salles depuis le 25 mars 2009.


*extrait du synopsis du site d’Arte, partenaire du film
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