Il (au second plan) a invité ce soir Jacques Villéglé (au premier plan) à poser une oeuvre sur ce mur. Jacques Villéglé est justement un de ces nouveaux artistes qui a basé tout son art sur le détournement des affiches de publicité. Dès les années 50, il expose et montre que les affiches de publicité sont le miroir de notre société. Est-ce qu'elles le sont encore ? En tout cas, elles essaient de nous montrer une image utopique et très belle de notre société.
En étant l'un des co-fondateurs du nouveau réalisme dans les années soixante, il a amorcé la critique d'une société de consommation... qui, aujourd'hui, a atteint des sommets de caricatures. L'art qui s'exprime de nos jours sur les murs ressemblent plutôt à des monstres sorti d'univers comme 1984. En effet, les affiches ne ressemblent plus à la société mais à son image idéalisée par des stéréotypes télévisés.
Grâce à cette inauguration, je mesure le chemin parcouru et, qu'au fond, il était bien le précurseur des anti-pubs.
Je remercie donc Henry Kaufmann sans lequel je n'aurais pas appris tout cela aujourd'hui.