I love you

23.2.10 mis en ligne par Fred

Je vous aime. parce qu'au fond rien n'a de sens que l'amour que l'on porte aux autres. Les gens, les autres sont plus des fantômes que des êtres vivants, ils ne sont que l'idée que l'on se fait d'eux et ce n'est pas un mal. Je pense à Philippe qui m'a appris que c'était beau, que c'était merveilleux d'être curieux. On était au Maroc et il m'a expliqué comment fonctionnait un haut parleur... j'ai décidé à l'époque de devenir électronicien pour comprendre comment fonctionnaient les aimants et contrôler la transmission électrique. Je n'avais pas compris que le véritable mystère c'est ce qui ce trouve à l'autre bout de ce fil : la voix, la guitare, le piano. Mais Philippe n'est plus là, le crabe l'a bouffé comme mon grand-père près de 20 ans après. Mais ils sont là, à coté de moi je les aime. Ce qui fait qu'ils existent encore c'est ce lien d'amour. ça a commencé par du respect et l'envie de donner, le désir de partager avant de recevoir.

Je n'aime pas souhaiter une bonne année, parce que je sais qu'en cours de route il y aura quelque chose qui va briser mon souhait. Et je ne veux pas que ce cadeau qui m'est cher soit brisé. Mon souhait n'existe pas. rien n'existe. la seule chose qui existe c'est le lien, le lien seul est sacré, le lien seul procure de la joie quand il y a de la tristesse. Le lien rassemble quand la solitude se fait pesante, le lien que l'on crée avec le premier regard de notre bébé. et ce nouveau regard, ce nouveau lien avec cette femme qui nous l'a donné, ce miracle de la vie, Ce regard si différend et si proche d'un premier regard d'amour. Le lien avec un frère ou une soeur. Le lien avec ces amis qui d'une main sur l'épaule vous apaisent. parce que cette main vous rappelle que quand un lien se casse, un autre lien, beaucoup d'autres liens, plus forts, sont toujours là ou bien se créent.

Rien n'existe donc, tout ces objets qui gravitent autour de nous, qui nous endettent, qui nous appauvrissent d'autres objets. tout ce qui voudrait avoir du sens n'en a que parce que nous voulons nous lier à eux.


Rien ne vaut la peine d'être vécu sans vous, sans ce lien car la vie continue, la blugture continue. Frédérick 2 BARO a un peu de mal ces temps-ci à s'organiser, et à ne vivre que pour lui-même et la Blugture. Des rêves se réalisent - des bons comme des mauvais - et je me dois de les gérer. Quand tout cela sera tiré au clair, mes émerveillement culturels et les imaginariums viendront ré-alimenter ce petit recueil de bonheurs. En attendant, les vôtres restent les bienvenus évidemment, comme toujours. il vous suffit de regarder avec amour et l'inspiration viendra.

(ce billet n'est sponsorisé par aucune secte et je ne suis sous l'emprise d'aucune drogue :) )

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Lovely bones, Les jolis os de Peter Jackson

22.2.10 mis en ligne par Fred


Ce film va me marquer, à jamais. J'ai un poème de Baudelaire qui me tient profondément à coeur et me guide même. Il y a plusieurs livres et un en particulier l'oranger qui sans être extraordinaire reste gravé dans mes souvenirs. Il y a Wim Wenders qui me parle rien qu'à moi dans chacun de ses films. Et maintenant Il y a ce film qui me parle d'une douleur qui n'a pas de nom, si profonde que rien ne pourrait la décrire. Seules les oeuvres d'art savent cette magie. Il m'accompagne jours et nuit ces temps-ci. Et quand je veux décrire une douleur particulière, je dis que "c'est la douleur d'un père devant son enfant assassiné". Je n'ai pas vécu cette souffrance, heureusement, sans doute. Mais j'ai perdu un homme presque un père. Et avant qu'il ne parte j'aurais voulu qu'il sache à quel point il a compté pour moi. Grâce à ce film je sais que chaque fois que je le ressens, il le ressent aussi. Mais cette douleur n'est pas encore celle plus terrible qui est de perdre son enfant.

On est tous à un moment de notre vie la mère ou le père de quelque chose. Un bébé, une maison, une concrétisation, mais aussi de sentiments. Alors quand celui-ci meurt avant qu'il ait pu prendre son envol , avant même qu'il ait eu cette folle liberté qui précède de longtemps l'âge adulte, la douleur reste là . Et j'ai cette image du film où la jeune fille assassinée appelle désespérément son père d'où elle est. Mais Il n'entend pas. Parce que, aussi tragiquement vrai que cela puisse paraître lorsque l'enfant est mort on ne peut plus lui parler. Seul reste son souvenir. Et la douleur avec.

Allez le voir, s'il ne vous parle pas tout de suite, il reviendra vous hanter un jour de séparation, et quand enfin vous aurez assumé cette séparation. Il vous aidera à comprendre.


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The Bubble : Huis clos Net est le premier show internet parodié par la télé

22.2.10 mis en ligne par Fred

(Cette photo a une explication,
il va falloir lire l'article ;) )

La nouvelle émission The Bubble de la BBC me donne l'occasion de revenir sur l'expérience Huis clos sur le net. Huis clos sur le net est cette drôle d'histoire de journalistes qui voulait prouver qu'en s'isolant des médias traditionnels mais en restant connecté qu'à Twitter et Facebook, ils ressortiraient comme des sauvages aux yeux hagards. La conclusion a été dite sur le bout des lèvres sans trompettes ni tambour :
Maintenant que cette vacation/formation de journalistes dans le périgord est terminée : on peut enfin arriver à ce qu'était réellement ce coup médiatique qui tacitement voulait comparer voire ridiculiser sans faire l'effort de comprendre un enjeu autrement plus important. Certes il y avait un questionnement, mais au vu de la conclusion, le choc semble avoir abruti nos cher journalistes.

Un loft story de journalistes

De nombreux commentaires ont comparés cette "aventure" à Reality show. ceci n'en était pas un évidemment puisque qu'il n'y avait pas de dramatisation du quotidien.

Cela a donné l'idée a des producteurs anglais de Hat Trick Productions, qui produisent déjà un jeu sur l'information , d'isoler pendant une semaine totalement trois comédiens dans une maison dit-on hantée ( mais ça a aucun rapport avec le schmilblick, c'est juste pour la petite histoire ) puis de les faire visionner des fausses et des vrais infos.. le jeu consistant à déterminer le vrai du faux.

Le jeu, d'une durée de 30 minutes, a été diffusé pour la première fois Vendredi Soir sur BBC two, la télévision publique anglaise, vers dix heures du soir, autant dire en troisième partie de soirée pour les anglais.

La parodie et l'inspiration est formidable puisqu'elle pousse les invités (ici tous des comédiens avec des réparties hilarantes ) dans leurs derniers retranchements. Le comédien-animateur David Mitchell leur pose des questions très plausibles parmi lesquelles une et une seule réponses est vrai avec par exemple :


  1. L'application Istink pour savoir si votre haleine sent mauvais.
  2. La BBC refuse de faire participer ses journalistes à l'émission the Bubble
  3. Un dessin animé créée des personnages homosexuels pour faire accepter l'homosexualité.
et d'après vous qu'ont choisis les trois comédiens sur le plateau ? :
La firme d'Apple serait donc capable d'accepter tout et n'importe quoi ?


Je vais être honnête, la première démarche que j'ai eu, a été de chercher la deuxième info sur la BBC, m'intérressant au médias depuis longtemps, j'ai eu l'impression que l'info était plausible. Et en effet : La BBC a boycottée le jeu "the Bubble" et a interdit à ses journalistes de fabriquer de fausses news pour le site pour la simple raison que cela pouvait créer la confusion dans l'esprit du public.. La chaine -vénérable dame de l'information- a donc interdit à ses stars d'apparaitre dans le jeu avec de fausses informations et ne fournit aucun contenu autres que les archives et cela malgré que les infos doivent être de la semaine en cours. Les producteurs se retrouvent donc à créer leur fausses news avec des contenus provenant de chaines concurrentes : ITV et SKY TV. Vous voyez Nagui faire un jeu dont les images proviendrait de TF1 et Canal plus ? Ces chaines n'ont probablement pas eu peur parce qu'en tant que chaine privé, ils savent faire la différence entre info et spectacle, non ? A moins qu'ils ne la fassent plus ?

Bref, le débat fait rage en Angleterre parlant de déontologie d'un coté et de manque d'humour de l'autre.. Mais la vraie question est évidemment l'information spectacle où le fait divers est utilisé pour pour divertir .. et je me demande même si le buzz en lui même ne fait pas diversion d'un secteur souffrant de défiance

Une dernière question en guise de conclusion : si la BBC ne prends pas au sérieux un show qui lui même construit son divertissement inspiré par la mise en scène de journalistes français ... Qu'est-ce que cela fait de ces journalistes français à part des journalistes divertissants ?
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[Tatham] Le baiser de la lune

10.2.10 mis en ligne par Fred
Un article de Julien Tatham
Le dernier film de Sébastien Watel, Le baiser de la Lune, est loin d’être un conte à dormir debout ; il tend plutôt à nous laisser en éveil.

Ce court métrage d’animation (actuellement en tournage) est une histoire poétique qui aborde les relations amoureuses entre personnes du même sexe.

L’histoire : ce film raconte l’évolution du regard archaïque d’une grand-mère sur les relations amoureuses.

Prisonnière d’un château de contes de fées, une chatte, « la vieille Agathe », est persuadée que l’on ne peut s’aimer que comme les princes et princesses. Mais cette vision étroite de l’amour est bouleversée par Félix, qui tombe amoureux de Léon, un poisson-lune, comme par la lune, amoureuse du soleil : deux amours impossibles, pour « la vieille Agathe ». Pourtant, en voyant ces couples s’aimer, librement et heureux, le regard de la chatte change et s’ouvre à celui des autres. C’est ainsi qu’elle quitte son château d’illusion et se donne enfin la possibilité d’une rencontre…



Ce film, à l’intention des enfants de CM1/CM2, est évidemment aussi adressé à touts les tranches d’âge. Il est toujours important d’offrir à un large public différentes façons de voir une histoire, de la lire et nous proposer de découvrir d’autres rapports entre les personnages. La construction classique d’une intrigue, d’un scénario, a trop souvent cette complaisance de se structurer sur les mêmes axes de lecture , et ainsi reste reconnaissable. On aime être rassuré par ce que l’on voit et au détriment d’idées originales (apportant de nouvelles interrogations) on se sclérose dans des scénarios reconnaissables qui finalement s’accumulent alors qu’ils pourraient se résumer en un seul. Toujours voir la même chose pose subjectivement une règle de légitimité et finalement une vision très étroite de la réalité (même et surtout avec un conte). Sébastien Watel, lui, n’a pas pris le même chemin et c’est rassurant. La masse de films allant dans le même sens se proclame alors définition car leur multitude fait office de référence, or, l’histoire de l’art l’a toujours montré, c’est généralement l’auteur “isolé”, avec un autre point de vue, qui apporte un nouvel axe de lecture faisant ainsi apparaitre réellement un autre regard et du coup révéler son sujet grâce à cette différence.

Dans “le baiser de la lune“, le sujet est l’amour.

Alors on dira : rien de plus classique dans ce sujet ! Mais, par réflexe, les idées qui nous viennent à l’esprit, quand on entend amour, c’est une histoire entre un homme et une femme. Mais trêve de chabadabada, non ici l’histoire amoureuse concerne Félix et Léon. Il est vraiment intéressant de se débarrasser des vieux réflexes, car au bout d’un moment ça rouille. Comment rester persuadé de ce que l’on pense si les mêmes pensées reviennent sans cesse au détriment de l’apprentissage et de la remise en cause. Ne pas rester sur ses croyances que l’on croit définitives ouvre bien des horizons et je ne parle ici pas que d’art, évidemment. L’art d’ailleurs est rarement une fin en soit mais nous propose justement un autre axe de regard sur le monde. Sans en être toujours le but, une création a une valeur pédagogique forte car elle nous emmène avec différents outils à considérer autrement ce que nous voyons parfois peut-être trop du même œil obstiné. Ici nous avons affaire (à faire) avec un film d’animation, la technique de tournage est aussi riche que le sujet, les décors sont réalisés avec du sable qui se meut au gré de l’histoire, du pastel gras, des jeux d’éclairage…

(Voir ici différentes étapes de la fabrication du film)

En sus de cette prouesse technique, l’intention du film est loin d’être creuse, comme le dit le réalisateur : “Le baiser de la lune dépeint, de façon poétique, différentes façons de s’aimer, dont celle de deux « poissons-garçons ». À travers ce film, je souhaite apporter une meilleure représentation des relations amoureuses entre les personnes du même sexe. Il s’agit de montrer que deux hommes ou deux femmes peuvent s’aimer, même si leurs amours paraissent différents ou impossibles.

Ce film d’animation s’adresse à un public enfant, afin de lutter contre l’homophobie survenant à l’adolescence. Au-delà de la problématique homosexuelle, ce film est une lutte contre les discriminations, par un apprentissage du respect de l’autre et de sa différence. “

Mais alors voilà, le sujet crée (ô surprise !) la polémique. Certaines personnes imprégnées de “tolérance” et habitées par des valeurs étriquées décident d’attaquer l’amour, pardon le film. Finalement ces mêmes polémiques montrent bien à quel point ce genre de création a de l’importance et demeure extrêmement nécessaire, surtout quand il s’adresse à de jeunes générations. Les valeurs autour de la famille véhiculées par ceux qui veulent censurer le film aux plus jeunes montrent à quel point on tente encore aujourd’hui de scléroser une vision du couple (purée quand je pense que j’écris ça encore en 2010). Selon eux il y aurait une définition claire d’une structure familiale, une identité familiale (ça me fait penser à quelque chose ça). Car l’amour et l’éducation, on le sait bien, n’existent qu’avec un papa et une maman et les autres eh bien sont dénués de civismes et de sentiments, alors il faut les faire taire… Bref.

J’ai toujours été étonné, choqué, que l’on puisse ainsi poser (et le terme est choisi : sans mouvement), s’arrêter donc sur ce qui fait la différence. Ce qui est étrange car cela devrait être une source, une fontaine pour s’abreuver de ce que l’on ne connait pas. En quoi est-ce inquiétant de fréquenter ce qui est invisible à nos yeux, ce qui est étranger, pourquoi ne faire toujours que confiance qu’à ce que l’on connait, à ceux qui pensent comme nous, qui sont nés dans le même village et qui parlent la même langue, vous savez ceux qui pensent que c’est sain de toujours marier le rose avec le bleu. La palette est jolie ok, mais à terme cela devient bien pauvre de toujours vouloir faire les mêmes combinaisons. Il y a tellement plus de couleurs dans un arc en ciel, tellement plus de complémentaires. Un enfant, il faut lui montrer toutes les couleurs pourqu’il fasse ensuite son tableau. Si on ne lui propose que deux couleurs, la vision reste primaire. La vie dans laquelle il pénètre est déjà bien grise, alors laissons les réalisateurs leur révéler son éclat noir ou/et blanc. Viv(r)e le contraste.

L’amour n’a pas de mesure (la mesure de l’amour… etc), il n’y a rien d’héréditaire, c’est toujours novateur, on ne dépend de rien, il n’y a pas de costumes, il est et c’est tout. Alors s’il vous plait qu’importe comment on s’emboite, ce qui importe c’est que l’artiste puisse le conter et enrichir nos couleurs en rouge, jaune, noir, blanc, vert…



Le site du film

Soutenez le film, appel à souscriptions ici (merci pour l’artiste)

L’espace du mouton à plumes

baiser-de-la-lune
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[Donjipez]Découverte : Wooden Shjips, le psychédélisme ressort du bois

10.2.10 mis en ligne par Fred

Un article de Donjipez


Inconnus au bataillon jusqu’à hier, les voilà qui tournent en boucle depuis. Tombé sur ce Motorbike je ne sais plus comment, j’ai bien tenté de les googliser. Sans trouver grand chose à se mettre sous la dent. Juste assez pour corroborer la première impression laissée dans ce clip bien cheap par une guitare fuzz façon psyché, une rythmique caverneuse, lancinante, répétitive et une voix spectrale qui évoque Alan Vega.


Rock-trance et influences garage estampillées post Sky Saxon pour ce quatuor de San Francisco composé de Omar Ahsanuddin (batterie), Dusty Jermier (basse), Nash Whalen (orgue), et Ripley Johnson (guitare et chant). Au compteur : trois LP depuis 2007, dont le dernier, Dos, l’an dernier, produits et distribués par le label indé Holymountain; et un à venir le 30 mars, qui comportera des reprises du Vampire Blues de Neil Young et du Contact de Serge Gainsbourg.


Wooden Shjips, avec le look improbable de membres semblant sortir d’un acid test rétro, a sa page sur MySpace (ici) et son propre site (). Comme pour leurs cousins de revival (Black Angels, Asteroid#4…), leurs morceaux en mode psychédélique revisité sont addictifs comme un champignon hallucinogène surdosé. Quand on y a goûté, on a une fâcheuse tendance à y revenir.


Extrait du précédent album, le deuxième et donc (?) baptisé Volume 1, le clip de Dance, California :



[Edit : Ca doit s'appeler avoir de la suite dans les idées. J'avais découvert, apprécié et commenté ce Motorbike sur le blog Pomme de Pin il y a quelque temps. Et dû garder la vidéo dans un coin :) ]

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