Dirty Bomb, concert de l'année dans le Grand Est

31.12.09 mis en ligne par Djé
Chers lecteurs de la Blugture bonjour. Il est bien difficile de juger ou classer des artistes tous aussi bons et courageux les uns que les autres et tenter d'en détacher un ou deux parmi la multitude.
D'autant plus difficile que- évidemment !- un seul correspondant ne peut pas assister à toutes les manifestations culturelles, nombreuses... y compris hors de la capitale.

Pour moi la plus belle surprise de cette année aura été la découverte à Mulhouse de l'artiste américain Filastine. Seul sur scène en Alsace (l'artiste est parfois accompagné de chanteuses, musiciens ou DJ), l'as des percussions et du V-Jaying aura mis le feu au parterre de la scène du Noumatrouff devant un public venu écouter Amon Tobin ou The Herbalizer.

Pourquoi Filastine ?
Parce qu'il me semble que la performance "Dirty Bomb Tour" présentée au monde entier tout au long de cette année est le projet artistique le plus abouti, le plus dans son temps. Dans le contexte actuel de psychose "terroristique", il faut d'abord un certain cran pour intituler un album "Dirty Bomb". Et puis surtout l'album mélange avec brio de nombreuses langues dont le français, l'arabe, l'espagnol, le Bahasa et bien sûr l'anglais. Appel à la prise de conscience citoyenne, la performance de Filastine est sublimée par le mix video.
L'artiste le décrit lui-même en ces termes :
"Je peux parler bien mieux avec la projection video qu'avec la musique seule... de la politique par exemple. Avec la musique je peux m'exprimer assez bien- je suis musicien plus que régisseur video !- mais avec la video les gens peuvent comprendre des choses qui ne peuvent pas être transmises par le seul rythme. En ce sens le rythme et la video sont un moyen de véhiculer l'information. (...) C'est toujours une danse, parce qu'il ne faut pas être ennuyeux, mais il ne faut pas non plus tomber dans la frivolité ; cela permet de proposer des choses, des idées, des courants philosophiques... sans utiliser le marteau". (source : ITW Radio Televisión Española - RTVE.es, Sonar 2009, Barcelone).

Il tape sur un Caddie®...
En ces temps d'après-crise il ne faut pas se méprendre. Si Filastine maîtrise à la perfection le mix et ses machines (boîtes à rythme électroniques, ordinateur portable, videoprojecteur, etc.), il sait aussi se contenter d'un Caddie® de supermarché pour transmettre son message (une bonne chose quand la logistique internationale ne suit pas toujours!). Sur scène le virtuose passe en revue- comme on égrènerait un chapelet !- tout une batterie d'instruments à percussions ; la sensualité avec laquelle le jeune homme fait par exemple sonner sa derbouka a de quoi inspirer !... Avec cette certitude : "Le tambour est le centre de la musique".

Tout cela pour mieux nous alerter, pour mieux dénoncer les mauvais chemins que le monde a pris jusqu'ici. Critique mordante de la société de consommation, taper sur un Caddie® reste évidemment un symbole ; les intellectuels s'expriment encore comme ils peuvent, et la musique y aide.

Après avoir passé l'année à parcourir le monde en délivrant son propre message, l'artiste a directement enchaîné sur un projet de clinquante fanfare à deux roues à l'occasion du sommet de Copenhague sur le climat (Sound Swarm Project, The Bike Bloc). Empêché- comme bien d'autres !- d'exprimer par la musique la colère des citoyens du monde, le bricoleur-geek de l'ère post-industrielle est sans doute l'un des grands philosophes de notre temps. Il suffit pour s'en convaincre d'aller jeter un œil sur le blog support à "Dirty Bomb"... où l'artiste observe avec rage, désespoir, tendresse... humanité en somme... ce monde qui est le nôtre. (cf. "Filastine Frequency, Observations on the Beginning of the End of the World").

Nous souhaitons à Filastine une année 2010 riche en nouvelles rencontres et productions...

Farewell
Quant à moi... eh bien ma résolution 2009 ayant été "quitter Strasbourg" afin de me consacrer à la rédaction d'un roman de sciences-fiction, je lance ici un appel à la relève dans le Grand Est... A bon entendeur...

E Johr isch schnell erum... Guten Rutsch ins 2010 !

Djé
(crédit photo : Sitoo on Flickr)



Filastine online :
www.filastine.com
www.myspace.com/filastine
Filastine Frequency, Observations on the Beginning of the End of the World

Salles de concert en Alsace....
En Alsace et à Strasbourg notamment, l'année 2009 aura été une année un peu triste avec la disparition du local "L'Elastic". Cette salle alternative , mythique !, créée en 1994 n'aura pas trouvé de repreneur. Pour l'instant l'endroit, situé rue des Orphelins à Strasbourg, reste vide. Après quinze années de bons et loyaux services, les propriétaires et fondateurs de ce lieu ont décidé de se mettre au vert et de se consacrer à leur vie de famille. Côté salles encore, la scène du Molodoï, adjacente à la Laiterie, aura failli péricliter mais bonne nouvelle, après une soirée de soutien organisée fin novembre, le bail a été renouvelé et donc le Molodoï continuera à accueillir concerts, soirées ou performances, à des prix excédant rarement 8 euros. Il faut s'en réjouir.


Agenda 2010, Festivals Grand Est*:
Artefacts, Strasbourg (67), 16, 17 et 23 avril 2010 (programmation en cours)
Le Fond du Jardin de Michel, Bulligny (54), 13, 14 et 15 mai
Festival international de Musique universitaire (FIMU), Belfort (90), 22, 23 et 24 mai
Festival Contre-temps, Strasbourg (67), 3 au 16 juin
Rencontres et Racines, Audincourt (25), 27 et 28 juin
Eurockéennes 2010, Belfort (90), 2, 3 et 4 juillet
Décibulles, Neuve-Eglise (67), dernier week-end de juin
Festival Bêtes de Scène, Mulhouse (68), mi-juillet (?)
* ndlr : liste non exhaustive

Archives 2009, Blugture Grand-Est:
Ne ratez pas MeliSsmell à Paris, 29 novembre 2009
Redécouvrez le Swing avec les Sales Timbanques, 7 août 2009
J'étais à la soirée Computer World, j'ai découvert Caterva, 14 juin 2009
Manuel Etienne, nouveau morceau sur MySpace, 8 mars 2009
Chapel Hill "Songs to Die for", premier album+tournée, 22 février 2009
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L’illusion conjugale

13.12.09 mis en ligne par Baci

Jeanne et Maxime sont mariés depuis un moment et toujours amoureux. Jeanne a toujours soupçonné Maxime d’être resté un coureur. L’heure des aveux aurait-elle sonné ?

Le théâtre pour commencer est un petit bonbon. Caché au fond d’une cour, assez petit, il me semble délicieux.

Une fois installées, pas le temps d’un soupir, ça commence déjà, on était très juste. Quelques regards complices pendant la pièce, un ou deux chuchotements discrets sur nos voisins ou la robe d’Isabelle Gélinas, pas plus. Nous regardons attentivement.

La pièce part très fort, un couple apparemment marié depuis un petit moment discute calmement de leurs aventures extra-conjugales respectives. Ou plutôt, Madame cuisine Monsieur. Elle sait qu’il a eu des maîtresses, elle veut savoir combien. Ok répond-il, mais alors je veux savoir pour toi.

Un accord semble passé. Maxime commence et annonce 12 femmes. Il insiste pour que Jeanne lui dise à son tour son tableau de chasse : un seul.

Ce n’est pas un vaudeville, il n’y a donc pas d’amant caché sous le canapé, de maîtresse enfermée dans la buanderie, de portes qui claquent, de domestiques dans la confidence. Ca ne va pas à 100 à l’heure au rythme de rebondissements rocambolesques. Mais ce n’est pas pour autant sinistre. Au contraire, j’ai trouvé la pièce plutôt drôle, les acteurs pas mal du tout. Mention spéciale à José Paul dont j’oublie toujours le nom mais qui parvient très bien à faire passer des choses, même en silence. La mise en scène mise justement beaucoup sur les comportements non verbaux des personnages, ça rajoute une dimension visuelle à cette pièce au décor assez vide finalement.

Surtout, j’ai été fascinée par le jeu auquel se livre ce couple. Parfois limite mal à l’aise, je les regardais se porter les coups, avec le sourire. Au bout d’un moment, on ne sait plus très bien qui manipule qui, qui ment, qui souffre, qui a intérêt à faire durer ce petit jeu.

Et toutes ces questions soulevées en filigrane : est-ce qu’un seul amant, c’est plus grave que 12 ? Peut-on continuer à aimer quand on ne fait que mentir ? L’amitié est-elle au-dessus de l’amour ? Vaut-il mieux savoir qui sont les amant(e)s ou rester dans le flou ?

Au Théâtre de l’œuvre à Paris jusqu’au 20 décembre.
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1/2 - Vidéo Officielle de la Flashmob du Louvre :Interview de Roxane PLANAS

1.12.09 mis en ligne par Fred


Il y a tellement de choses à dire sur ce Flashmob que je vais le faire en plusieurs fois, et à toute princesse tout honneur, Roxane qui a été la magicienne en chef de cette manifestation éclair :
Je l'avais déjà interviewé à l'occasion du Flashmob Beat It. Ici c'était pour http://www.24enfants.org, une opération destiné à soigner 24 enfants grâce à l'association de la chaîne de l'espoir.

Est-ce que c'était une opération payé ?


Je connais la Chaîne de l’Espoir depuis longtemps et quand Cécile m’a demandé d’imaginer un happening pour le lancement de l’opération « 24 jours pour 24 enfants », il a toujours été convenu que ce serait un événement que nous organiserions bénévolement pour faire buzzer l’action de la Chaîne de l’Espoir. Tout le monde était bénévole, La BAB, tout comme La Chaîne de l’Espoir, c’est avant tout un réseau de bonnes volontés mis au service d’une jolie cause. Nous avons seulement eu un petit budget pour la location du matériel (qui a été âprement négociée par notre réalisateur !), tous les cadreurs sont venus bosser pendant tout un week-end pour la bonne cause !


Combien étiez vous à organiser hors danseurs mais avec les cameramen ?


Nous sommes 6 dans La Bande à Bordel : Nathaniel (le réalisateur), Lior, John, Rachel, Yoram et moi. Pour le happening, Nathaniel a recruté 7 cadreurs parmi ses amis. Nous étions donc 13 plus 3 amis qui nous ont prêté main forte le Jour J pour la musique.


Comment c'est passé la négociation avec le Louvre ?


Au départ, je partais dans l’idée d’organiser le happening dans une gare, nous en avons repéré plusieurs, pris des photos, établi des premiers contacts…. Et un jour, je pense à voie haute et je dis devant les autres « le Louvre quand même ce serait top ». il n’en faut pas plus à La BAB, c’est la force de notre groupe, il suffit que l’un ait une bonne idée – mais irréalisable – pour que les autres soient ultra motivés. J’ai donc écris un joli mail à Henri Loyrette… mais ce qui a réellement débloqué la situation c’est l’implication de l’Opéra National de Paris et de Marie-Agnès. Brigitte Lefèvre, directrice de la danse, s’est vite laissée convaincre et en a parlé à Henri Loyrette, l’un de ses bons amis. Il faut dire que le lieu était à la hauteur des artistes qui nous ont accompagnés dans cette aventure !


Qui a décidé quoi ?


J’ai été chef de projet pour cette flashmob, j’ai apporté l’idée, le principe, la musique, les contacts… ensuite, j’ai appelé les autres et ils ont adoré l’idée ! C’est Nathaniel qui s’est occupé de toute la réalisation des plans.


Comment s'est décidé le choix de la musique ?


Dès le début, j’ai pensé au Beau Danube Bleu parce que c’est une mélodie rythmée qui permet une intégration progressive. Pour les autres musiques en revanche, ça a été plus long et fastidieux… Je suis partie 5 jours m’exiler à la campagne avec un Ipod et deux ordinateurs. J’ai passé mes journées et mes nuits à écouter de tout sur Deezer. Je faisais des enregistrements avec mon téléphone portable de choses très différentes que j’envoyais à John, il mixait proprement et nous envoyions à Marie-Agnès pour avis. J’ai sollicité tous mes amis musiciens pour avoir des idées. J’ai eu une révélation en écoutant "Hey ya" d’OutKast et c’est l’un de mes amis, qui m’a suggéré Queen et les cloches de Daft Punk. Un vrai travail collectif !

Quelques musiques que nous avons failli choisir : « That’s not my name » des Ting Tings, un passage de « Black or White » de MJ, …


Avez vous déjà un autre projet ?

Nous avons peu dormi ces dernières semaines et l’important pour l’instant est de gérer le buzz autour de la vidéo. Une fois que l’excitation sera un peu redescendue, nous pourrons réfléchir à un nouveau projet…


Merci pour ta disponibilité Roxane, exemplaire, et de ton bel enthousiasme.
La suite : les répétitions, des photos, la playlist, des musiques et plus encore dans le prochain billet.
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Ne ratez pas : MeliSsmell en concert à Paris !

29.11.09 mis en ligne par Djé
On l'avait découverte petite fille en mars 2008 en première partie des Chapel Hill, seule à la guitare avec ses couettes et ses jambières à rayures colorées, la voilà devenue femme !

MeliSsmell est désormais accompagnée sur scène d'un guitariste et d'un violoncelliste. La puissance de sa voix et la portée de ses textes n'en sont que mieux mises en valeur. Le groupe qui vient de se produire à plusieurs reprises dans le Grand Est poursuit sa route vers la capitale et il faut vraiment le voir (l'entendre) pour le croire.

Le dernier concert alsacien, à Strasbourg au Café des Anges mardi dernier a laissé le public "ravi", "content", "bouche bée" "épaté" "wouaouh" "grandiose"; on la compare volontiers à Jacques Brel ou encore Edith Piaf, et c'est bien justifié.

MeliSsmell est belle (et sexy!), impertinente (voire effrontée), engagée (un rien militante), souriante (radieuse tout le temps). Elle prend des risques dans ses jeux de scène et à la voix, elle se donne et elle se mêle, avec espièglerie, d'amour, de politique, de société, de souvenirs d'enfance...

S'inspirant fièrement du groupe de rock français Noir Désir, MeliSmell chante lalalala, la Marseillaise ou l'Internationale à sa façon, mieux que l'originale. Encore un peu maladroite sur les talons qui ont remplacé les baskets- ce qui ajoute encore à son charme !- l'artiste crie, pleure, hurle, de rage ou de désespoir face à nous et à nos moeurs bancales et corrompues, puis elle rassure, sussure, et adoucit le monde en une berceuse éternelle. Elle convainc.

A ne rater sous aucun prétexte !
MeliSsmell en concert le 1er décembre aux Trois Baudets

Exclu blugture !
Vous n'aurez peut-être pas l'occasion d'entendre Melissmell reprendre Edith Piaf (sauf si vous insistez) ou si le guitariste casse une corde, comme ce fut le cas au Café des Anges (Strasbourg, 24 novembre 2009). MeliSsmell chante "Rien de Rien" :



MeliSsmell sur Myspace : www.myspace.com/melissmell

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Avec Kassovitz, Une tweet- conférence sur la science

17.11.09 mis en ligne par Fred
La première tweet-conférence pour vous! fidèles lecteurs !! le 17 Novembre à 19h.



J'aurai la chance de dialoguer avec Matthieu Kassovitz (réalisateur/acteur), Léopold Eyharts spationaute qui a participé à une mission dans la station internationale , Alain Cirou rédacteur en chef du magazine Ciel et Espace et Hervé Cotin astrochimiste , ouais rien que ça .. Et ça sera à Paris et dedans vos petits écrans. Vu que c'est une belle expérience, je vous ferais partager ça. D'une ici : en posant vos questions en commentaires, D'autres part sur Twitter en m'adressant les questions @fred2baro , d'autres part en utilisant le Hashtag (la balise, on dit en français ) : #cnes.

Sur quel sujet ?
Ben comme ça au débotté, je dirais sur la recherche spatiale : où vais-je, d'où viens-je, et dans quelle étoile j'ère .. Il y a tout un tas de sujets entre le fait de trouver de l'eau sur la lune, la fin de la planête, la fin de l'univers, la naissance de l'univers, les trous noirs (j'en vois un qui a une idée mal placé là..) à quoi sert le LHC (le lait acheté), et Mars dans tous ça ? Est-ce que Véga, ça existe pour de vrai ou seulement dans Goldorak ? A quand une nouvelle star pour devenir spationaute ?.... Bref je vous laisse vous exprimer. Je suis certains que vous saurez m'étonner avec des questions surprenantes.

En quel honneur ? En l'honneur du tweet du CNES ( @cnes_france ), oui ça suffit, et ça sera à l'arbre à palabres aux Halles.

Allez GO !! à vos questions
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[Julien Tatham]mesure sonique

3.11.09 mis en ligne par Fred
Julien Tatham est de ses étoiles que l'on croise par miracle et qui nous éclaire de sa tendresse. je l'ai rencontré ici et j'ai la chance depuis d'être de ses amis, j'ai le plaisir de vous présenter sa première contribution au site de la blugture.


Sonic Youth " Palais des congrès" - 25-10-09 - Paris - photos © j.tatham 2009


sain, mature, honnête,
subversif, intemporel, progressif
voilà ce que mes sens m'ont chuchoté après le concert, du rock aussi fabuleux que massif



Sonic Youth

Sonic Youth " Palais des congrès" - 25-10-09 - Paris - photos © j.tatham 2009

Je me sens touché, de plus en plus vivant et libre à chaque fois que je les vois, à chaque fois que j'entends cette mélodie sonique toute en rupture.

J'étais un fan des Cure plus jeune (d'ailleurs je me demande parfois comment on peut devenir vieux, si on ne cesse jamais de s'alimenter de l'énergie des croyances de sa jouvence), mais avec Sonic Youth, je ne peux plus parler de fanatisme, le mot est loin d'être adapté; désormais c'est une toute autre approche. Ici, on peut parler de respect lié principalement à ce qu'ils nous donnent.

Oui... du bon rock, du vrai, du créatif, loin d'être bloqué dans ses certitudes, de la musique qui est en recherche perpétuelle, un art qui remet en cause la soupe habituelle, en quête de son intègre véracité. Ici, on ne fabrique pas, on ne pinaille pas; on propose. Par des interrogations parfois impulsives, laconiques ou soudainement brutes, presque animales... il y a ce quelque chose de primal qui nous sauve et nous permet d'ouvrir puis de nous ouvrir.


D'un point de vue artistique, c'est toujours comme ça que j'ai imaginé la musique, et Sonic Youth est le pur écho de cette quête. Avec Sonic Youth, le rock peut être.


Après un de leur concert, presque une performance, je me sens rassuré. Allant au-delà de leurs propres limites, dépassant un quelconque cadre dans lequel ils pourraient eux-mêmes s'enfermer, ils ne cessent de briser en fragments les frontières trop délimitées. Et c'est sûrement dans cet espace, au delà des marques, qu'il y a le lieu magique où tout est possible.


Ouverts d'esprit, ils nous ouvrent les yeux. Mon coeur, lavé, récuré est prêt à être rempli de nouveau. Les brèches sont permises et utiles. Je retrouve la force...


Sonic Youth " Palais des congrès" - 25-10-09 - Paris - photos © j.tatham 2009



Après chacun de leurs shows, l'art demeure, et me concernant je sens à fleur de peau qu'il va rester, grandir pour nourrir ma vie. Ils nous donnent tant et surtout maintiennent la foi, cette même foi qui se fait attaquer chaque jour. Je ne parle pas de foi religieuse, non. Juste de celle qui donne de la texture à nos vies, ce quelque chose d'invisible qui nous permet de nous projeter face et en dehors de soi, cette foi qui est la base de toute existence.


Sonic Youth " Palais des congrès" - 25-10-09 - Paris - photos © j.tatham 2009



L'intelligence se résume parfois avec un son. Et ce n'est pas comment faire un son qui a besoin d'être appris, c'est l'écoute qui a besoin d'être exercée, disponible pour être lucide face à la folie que nous pouvons assumer pour nous enrichir.


C'est parce que nous avons été nourris que nous pouvons ensuite continuer à créer, parce que nous avons reçus.


Nous avons toujours besoin d'attraper ce que nous entendons, nous sommes trop souvent inattentifs et nous écoutons toujours les mêmes sons de cloches alors nous perdons les sens nouveaux et devenons d'une certaine manière sourds puis muets. Car nous pouvons toujours entendre si nous sommes attentifs, nous oublions simplement et régulièrement de voir d'où vient le son, de situer sa provenance. De toute façon qu'on le désire ou non, c'est là, né d'un petit quelque chose qui a des choses à dire... il ne nous reste plus qu'à lui répondre.



Sonic Youth " Palais des congrès" - 25-10-09 - Paris - photos © j.tatham 2009







vidéo faite avec la camera de mon appareil photo :


Sonic Youth from Julien Tatham on Vimeo.



Autre article sur Sonic Youth de reflecting story (http://reflectingstory.com/art-creations/sonic-youth/)
site officiel de Sonic Youth (http://www.sonicyouth.com/)
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[Sosso] Mariee Sioux au Café de la danse

1.11.09 mis en ligne par Fred




Je Peyotle, Tu Peyotles, nous peyotlons à Nevada city... Relire Dalva de Jim Harrisson, se souvenir de Sitting Bull, porter des sacs à franges, chuchoter des secrets dans le creux d’un rocher et connaître enfin son animal totem. Dans la famille petite indienne je demande Mariee Sioux. 8 chansons si joliment ciselées dans « Faces in the rocks », son premier album qui date déjà de 2007. Flûte, arpèges délicats, « banjo blues » et une voix flottante comme de la soie qui vient vous caresser les oreilles. Hier soir au Café de la danse, seule ou avec Matt Bauer, immense bucheron timide, tous 2 maquillés façon Halloween. « Tonight we are all dead », fantômes charismatiques pour un temps suspendu au bord de la rivière où l’on entend les berceuses de maman ours au pays de "Bravitzlana Rubakalva", "where we can watch all the miracles happening". Nagawika je suis, Mariee sioux j’écouterai.




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[Sabine] We want Miles : oh yes we do !

27.10.09 mis en ligne par Fred
affiche_expo_we_want_miles
C’est toujours un plaisir de partager l’ambiance d’une inauguration. Timing de soirée, petite foule à l’entrée, on sent l’événement et la curiosité de la nouveauté. Le 16 octobre pour l’expo We want Miles, à la cité de la musique, le tout paris était au rendez-vous.

Parler d’un événement culturel est, pour moi, un exercice épineux. Que dire qui ne soit déjà su d’un demi-dieu du jazz ? Que partager qui ne soit ne soit dit, redit et convenu ? Combien en dire quand on n’est pas expert d’un sujet qui compte autant de passionnés ? Alors encore une fois je prends le parti de ma subjectivité.

J’ai déjà pu l’évoquer sur ce blog, je comprends mal comment on peut taxer le jazz d’élitiste. La vie et l’oeuvre de Miles Davis en sont une nouvelle preuve. C’est l’histoire d’un p’tit black fils de bourgeois, encouragé par sa mère à se fondre dans la société américaine dirigée par “les blancs”, qui pourtant choisit comme instrument la trompette -emblématique de sa communauté. De Saint-Louis à New-York en passant par Paris, il deviendra un des plus grands trompettiste de son temps, un artisan du jazz, star incontestée dans le monde entier.

La cité de la musique nous raconte son parcours, ses partenaires mentors et disciples, l’évolution de sa musique,celle du mouvement jazz et son apport à celui-ci. Avec toujours toile de fond le parcours humain de l’artiste, ses femmes, la drogue, le poids de la couleur noire de sa peau et son voeu d’”être blanc”, la soif de reconnaissance et la fierté communautaire.
Le matériel présenté est de grande qualité avec quantité de pièces originales prêtées entre autres par la famille de Miles Davis (qui a pointé son nez et son fort accent amerloque à l’inauguration). Vinyles, partitions, photographies, courriers, films, instruments et bandes son live en fond sonore et en libre écoute font la richesse de cette expo. Mais sa grande valeur ajoutée, c’est selon moi dans sa scénographie qu’elle réside : murs, sols et plafonds noir, itinéraire chronologique (8 étapes thématiques, chacune pour une période de la musique de Miles) dont on peut s’évader librement, alcôves en forme de sourdine pour faire honneur à des temps forts et pièces phares de l’exposition, font de la visite une plongée dans la nuit du jazz. Incontournable.



We want Miles, exposition à la Cité de la Musique , 221 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris. (métro Porte de Pantin)

Du mardi au samedi de 12h à 18h, le dimanche de 10h à 18h, nocturne le vendredi jusqu’à 22h.

Le site de l’expo

La billetterie en ligne

Billet rédigé par Sabine, initialement publié sur son blog Goodgirls.fr


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20 ans après la chute du mur de Berlin, la concorde

26.10.09 mis en ligne par Fred


J'ai appris, à mon grand plaisir, que l'on fêtera à Paris pour la première fois l'anniversaire de la chute du Berlin. 20 ans après la chute du mur , le 9 Novembre, sera donné à la place de la concorde un concert. 27 violoncellistes interpréteront les morceaux que Rostropovitch a joué ce jour là.



Ce violoncelliste de génie nous a  quitté le 27 avril 2007 à l'age de 80 ans.

Des projections auront lieu pendant 25 minutes sur les façades de la rue Royale entre la place de la concorde et la place de la Madeleine. Ces projections représenteront le mur, la porte de Brandebourg et les événements qui ont déchirés l'Europe jusqu'à la fin du mur de fer. Des choeurs seront installés aux balcons des hôtels de la place.

Les ambassadeurs des 27 pays de l'Union Européenne assisteront en compagnie du premier ministre pendant que Nicolas Sarkozy assistera à la diffusion de l'événement parisien sur Ecran Géant à Berlin en compagnie de la chancelière Angela Merkel.

Pour moi c'est probablement l'événement majeur de la fin du 20 ème siècle. Il est la vraie finalité de la création de l'Europe C'est à dire l'arrêt des guerres en Europe.

La chute du mur de Berlin est un événement pas seulement médiatique, mais surtout historique et populaire.
Elle a été un concours de circonstance et le résultat de la pression du peuple Est-Allemand et de l'effondrement économique de l'union soviétique en partie provoqué par l'affaire Farewell.

En 1989 la Perestroïka (reconstruction)  de Gorbatchev a lancé en Europe de l'Est un mouvement d'ouverture historique.Alors qu'un vent de liberté souffle sur l'Europe de l'est, la Pologne puis la Hongrie donnent des signes d'ouverture au peuples souffrant de l'autoritarisme soviétique. L'allemagne de l'est, séparée de sa soeur jumelle depuis la nuit du 12 au 13 Aout 1961 manifeste cette année là au cours des manifestations du lundi à Leipzig le désir d'une démocratie véritable. Du 4 septembre, date de la première manifestation au 4 Novembre de nombreux est-allemands se réunissent chaque semaine à travers toute la RDA et c'est bientôt des centaines de milliers d'allemands qui participent à cet élan populaire qui fut réprimé violemment par la police le 4 octobre 2009 mais qui perdura jusqu'au 9 novembre où une loi autorisant les voyages fut annoncé lors d'une conférence de presse : 



Question d'un journaliste : « Quand ceci entre-t-il en vigueur ? »

Schabowski, feuilletant ses notes : « Autant que je sache — immédiatement. »28

Les allemands se ruèrent sur le mur pour atteindre l'autre partie et devant l'afflux, le mur tomba. Au sens figuré bien sûr, parce que comme le montrent les images ce ne fut pas simple.



Pierre Lelouche a eu là une excellente idée et politique et historique.. Probablement un des plus beaux gestes de ce gouvernement à mon avis. 



Youtube met également en place pour l'occasion une organisation particulière pour célébrer la liberté d'expression. Une chaine à laquelle vous répondez avec soit l'histoire de ce que vous avez fait pour favoriser la liberté d'expression , soit pour défendre la liberté d'expression d'une personne qui ne pouvait le faire. J'ai bien envie de le faire, même si ce serait un peu de vantardise , voilà une vidéo que j'ai provoqué .. de mes petites main et de ma petite voix .. et même que j'en suis très vachement fier.. mais j'ai fait plus , mais ça suffit comme ça moi je dis ...



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Away we go, m'a emmené très haut

23.10.09 mis en ligne par Fred
Away we go est le dernier film de Sam Mendes, mais c'est surtout un film d'amour.  Pas un film girly, pas un film guimauve, pas non plus un film de trentenaire, juste , mais c'est déjà beaucoup, un film d'amour.

Pas de violon non mais pas de l'eau de rose non plus, il y a du réaliste et même des sujets tragiques que l'on a tous croisé dans notre entourage. Ce film  est tendre et fort, triste et rigolo.. il me fait regretter de n'avoir personne dans ma vie parce que très clairement on aurait faits des petits d'amour ce soir ...


Et puis quelle plaisir de retrouver ces acteurs que j'adore :

John Krasinsky : le Jim Halpert de  la version américaine de "The Office". On le retrouve dans un rôle assez similaire un tout petit peu plus loufoque, juste assez pour sentir venir la vanne et adoucir avec un certain charme des situation tendues.

Maya rudolph : Elle m'était inconnue, elle est plus habituée aux émissions de Saturday Night Live, c'est une des meilleurs surprises de ce film.

Allison Janney :  La C.J. de The West Wing, dans un personnage tout simplement hilarant qui est bien loin de son rôle de secrétaire d'état de la série "A la maison blanche" .. et c'est un régal !!  Sa performance de comédienne est époustouflante.

Maggie Gillenhaal : J'adore cette comédienne !! Elle donne à ces personnages une profondeur et une sincérité  rare, ce qui est totalement bluffant compte tenu du caractère totalement ahurissant de  ceux-ci. Dans ce film elle ne change rien. et s'applique avec un sérieux déconcertant a proféré les plus fantastiques anneries. J'en suis encore explosé de rire.

Je pourrais vous en dire plus sur la beauté de ce film autant au niveau des images que de la mise en scène. Je pourrais mais j'attend juste que vous me donniez votre avis. donc allez-Y

Plus d'info ici, sortie le 4 Novembre.

P.S: Ah ! Et il y a aussi une déclaration d'amour dans ce film, une belle belle déclaration. <3
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ONJ au théâtre marigny, Yael Naim, Irene Jacob, Rokia Traore et Daniel Darc comme un collier de perles

16.10.09 mis en ligne par Fred




Lundi 26 Octobre, à 20h30 au Théatre Marigny.

ça sera une soirée exceptionnelle pour sûr. Mais le miracle viendra du mélange et je ne doute pas, tant je connais le talent de chacun des artistes sur scène, qu'il va se passer quelque choses de magique, d'exceptionnel à cette soirée là.


Commençons par cette petite perle noire, forcément, Rokia Traore..

On ne tombe pas forcément tout de suite amoureux de sa musique. Il y a que l'oreille n'est pas assez exigeante pour comprendre ce qui se trâme dans cette mélodie. Il faut quelque fois, comme pour RadioHead, se laisser prendre , savoir s'abandonner. Le contexte du concert lui ira comme un gant et lui offrira une caisse de résonance exceptionnelle.

Voici une interview faites il y a un bout de temps :



















Yaël Naïm, ensuite, extraordinairement connu par le titre repris pour la pub de Apple "New Soul", va personnellement me rappeler un souvenir exceptionnel avec les seesmiceurs . Il est certain que sa voix pleine de charme se plie parfaitement aux Jazz proposé par l'ONJ sous la direction de Daniel Yvinec qui rend ici hommage à Robert Wyatt.



Irène Jacob est presque inattendue, je la connais comme actrice et aussi belle soit-elle, il faut un peu chercher pour l'entendre chanter. On comprend encore une fois à quel point l'événement est exceptionnel.

Daniel Darc ajoute une petite pincée de voix masculine dans cette galerie de belles femmes. je le connais très peu, je vous avoue. J'écoute en ce moment  même ce qu'il fait. Cela crée chez moi une certaine curiosité de le voir avec un orchestre.

Je trépigne d'impatience d'aller voir ce spectacle exceptiionnel et unique (encore une fois).. Que vous pourrez visualiser sur qobuz.com.


D'où vient cette enthousiasme ? Pour moi c'est celui de voir ces trois belles femmes, avec un très bel orchestre pour les soutenir, voire  pour nous faire nous envoler. Ensuite, il y a ce bonheur technologique de pouvoir le partager en ligne avec qobuz.. Et là je me dis que l'alchimie est quasi parfaite... :) j'ai hâte d'y aller !!!
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[Baci] J'ai halluciné devant Creature

9.10.09 mis en ligne par Fred


C'était la fin d'une de ces journées bien pourries qui font regretter de s'être levé. J'avais décliné une invitation à dîner chez des amis parce que je savais que je finirais trop tard pour arriver à une heure décente, j'avais passé la ,journée de sale humeur. Alors que je m'apprêtais à éteindre mon ordinateur pour rentrer chez moi faire le légume, on me propose une place pour un concert. Là, maintenant, tout de suite...

Bon allez, oui.


Et me voila donc arrivée au musée des arts forains à Paris pour aller écouter un groupe dont j'ignore tout sauf le nom : Creature. 21h30, ça commence. Creature est sur scène. Première note qui sort des instruments de musique. Ma machoire se déboîte : je reste bouche bée devant le tsunami qui s'avance vers moi. Je m'attendais à tout sauf à cette puissance. (Youtube : Who's Hot or Not)

Pour une découverte c'est une découverte. La musique déménage, ils sont hyper investis dans leur concert, très complices aussi. Ils ont l'air assez jeune et pourtant, c'est pas la kermesse ici, c'est super pro.

Le cadre juste superbe ne gâche rien, ils se servent bien des éléments de la scène en forme de colonnes de manège par exemple. Entre deux morceaux, ils nous racontent parfois quelques anecdotes rythmées par leur délicieux accent québécois.



Un vrai concert qui met le sourire, qui fait danser et crier aussi.
Ils sont 4 sur scène : le batteur, la bassiste, le guitariste la qui fait tout mais surtout les claviers. Tout le monde chante mais surtout le guitariste et la touche à tout. Le batteur est définitivement parti dans une dimension parallèle : il joue avec un sourire béat sur le visage, il n'est pas là juste pour nous, il vit son truc à fond. Je le regarde parfois à la limite du fou rire. La bassiste toute lookée communique énormément avec les autres/le public par le regard. Le guitariste fait le beau gosse, saute depuis l'ampli, joue du violon avec sa guitare, nous met en joue avec ses notes, pousse sa voix dans des directions improbables.

On en vient à la déglinguée géniale du lot, la zébulon du groupe.Madame je suis au clavier mais aussi aux percussions et tiens aussi au chant et tant que j'y suis je vais aller danser un peu avec la bassiste et zou sautons partout sur les fly case. Elle a une énergie incroyable.Sur ses bras, il y a ce que je suppose être un pense-bête pour l'ordre des chansons. Sur ses jambes, elle a écrit "I AM A CREATURE" Bon en fait, je pensais soit à ça soit au fait que des créatures ont pris possession de son corps. Je vois pas d'autre explication.

(Youtube : Pop Culture)

Ces 4 Creature ont tout compris à la scène en tout cas. Il m'arrive régulièrement d'aller écouter des gens dont je ne sais rien en concert, jamais jusque-là on ne m'avait embarquée aussi directement dans un trip si jouissif. Aucun temps mort, pas de temps d'adaptation nécessaire, Creature m'a illico déménagé le cerveau. C'était juste terrible.

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[JUB] Mary & Max

26.9.09 mis en ligne par Jub
Par Jub


Quand je suis arrivé dans les locaux de Gaumont, j’ignorais à peu près tout de « Mary & Max ». Après coup, j’ai appris que c’était un de ces films dont « tout le monde parle »,
mais dont personne n’avait jugé pourtant utile de me parler.

« Mary & Max » est un film d’animation.
Et j’imagine que c’est avant tout par cela que « tout le monde » en parle.
Pourtant le prodige que réussit « Mary & Max », c’est de nous faire oublier qu’il s’agit d’un film d’animation.
La technique de réalisation est à la fois secondaire et essentielle.
Rapidement, elle se fait oublier, même si il est évident que ce film n’aurait pas eu le même impact s’il avait été tourné avec de vrais acteurs.

C’est avant tout le film d’une histoire entre deux êtres humains perdus, dans un monde trop confus, et qui en trouve en l’autre l’île qui permet d’avancer.
Max, espèce de Omer Simpson dépressif, et Mary, Mafalda un peu paumée, sont super attachants.

Je n’ai pas quitté la salle sans y laisser quelques larmes d’émotions, saupoudré de mes sourires préférès.
Pas ceux qui revêtent la condescendance de ceux qui savent vivre.
Ceux qui s’habillent de gratitude sincère.
Gratitude pour ce génial Adam Elliot de rappeler comme il est bon d’être humain.
Et comme il est bon de ne pas vouloir/savoir vivre comme tout le monde.

« Mary & Max » ?
Il n’y a pas à réfléchir… Il faut aller le voir… et Vite !

Sortie en salle le 30 Septembre 2009



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[ZiKomAgnes] ITV de Clock N' Works

25.9.09 mis en ligne par ZiKomAgnes
Interview de Clock N’ Works - Finalistes 2009 du tremplin rock Emergenza.
Maxime, 25 ans, chanteur et guitariste.
Kevin, 22, guitariste et chanteur
Jérôme, 26, bassiste
Nicolas, 23, batteur.


- Vous pouvez me résumer un peu les influences ?
Tous : Ouh là !!
Kevin : Tout de 53 à 79
Nico : Moi c’est Van Gélis, et euh Chopin. Un peu tout pour moi, c’est vrai. Et puis les influences majeures c’est les deux loustics guitaristes.
Maxime :  Rolling Stones pour moi
Kevin : AC/DC et Les Beatles
Maxime : Oui, les beatles. Sinon j’ai découvert les Pixies y’a pas très longtemps, j’adore. Un très bon groupe.
Kevin : Kings of Leon
Jérôme : Cake, j’adore Cake
Nico : Les Stuck in the Sound. On les adore, on les as vus au Bataclan.

- Et alors, comment ça a commencé pour vous ?
Maxime : On s’est rencontrés tous les deux y’a deux-trois ans. Je me souviens plus des dates.
Kevin : On a eu envie de monter un groupe et doucement ça a fait son chemin. Et quand on a décidé de le faire, on a trouvé Nico.
Maxime : On a commencé à 3.
Kevin : Et ensuite on a eu un bassiste qui est pas resté longtemps, puis Jérôme est arrivé. Puis le truc s’est vraiment formé y’a un an.
Maxime : On a galéré pour avoir un chanteur aussi puis ensuite un autre chanteur. (soupir)
Kevin : Qui en fait a pris la basse et ensuite s’est barré. (rire)
Nico : Maxime ne chantait pas au début.
Kevin : Et donc il a prit le rôle du chanteur.
Maxime : Moi j’étais juste guitariste et comme y’avait personne, ben, j’ai chanté.
Kevin : Et depuis un an ça se passe bien. On a fait le concours Emergenza et on a gagné. On a finit premier de Emergenza France.
Nico : On avait un peu d’appréhension. Mais ce qui est bien c’est qu’on a pu progresser avec les différentes étapes. Ca nous a permit de travailler toute l’année. Y’a 4 étapes pour arriver à la finale nationale. Ca faisait des challenges sur l’année. Et c’est comme ça qu’on a progressé.
Kevin : Et on a pris conscience qu’il fallait donner l’envergure que le groupe devait avoir, et du coup avoir une attitude beaucoup plus pro : beaucoup plus répéter, beaucoup plus se voir, beaucoup plus composer… Et ce qui a amené à un concert comme ce soir qui était plutôt cool.
Maxime : Plutôt cool, ouais

- C’est un sacré show que vous nous avez fait quand même ! Vous avez-baigné dans le rock depuis que vous êtes nés ?
Kevin : Mon même pas.
Maxime : Je suis né dans le caniveau (tous explosent de rire) Ma mère est toxico, mon père est prostitué. (rires)
Jérôme : C’est ça qui est génial, c’est qu’on a tous des influences un peu différentes : Rock, Blues, plus classique ou moi qui suis plus métal. On arrive à fusionner tout ça et à en faire notre truc.
Maxime : Ce qui est bien c’est qu’on vraiment a notre identité. C’est vraiment notre musique à nous, c’est notre son. Et on est vraiment très content de ça. Je sais pas si j’ai le recul nécessaire, mais j’pense que c’est quelque chose qui est assez nouveau, différent, qui sort un peu du lot.
Kevin : J’ai la prétention de penser que c’est quelque chose qui peut se différencier.
Maxime : Je pense qu’on a trouvé la formule magique entre les quatre personnalités.
Nico : Ce qui est clair c’est qu’on a quatre personnalités bien différentes, bien distinctes, qui arrivent à se retrouver.

- Vous avez aussi un bon niveau derrière.
Kevin : Moi ça fait que deux ans.
Nico : On travaille depuis un an. Et vu que ça marche, plus ou moins à chaque fois, on continue et puis là on va essayer d’en faire notre vie. On va essayer de se donner les chance de le faire.
Maxime : On voit les réactions des gens, du coup on répète dans notre coin. Et quand on joue devant un public, on constate qu’ils aiment, qu’ils en veulent encore. Donc on en rajoute encore plus !
Jérôme : Quand les gens sont avec nous, on est à donf. Et puis on est aussi des bêtes de scènes en même temps (tous éclatent de rire).

- Vous avez retourné la salle ce soir. De quelles rock stars vous vous êtes inspiré ? Vous avez maté quels groupes en vidéo ?
Maxime : Mick Jagger
Kevin : Angus Young
Jérôme : Metallica. Le truc, c’est qu’on a nos influences et notre style de zik permet de développer notre style perso. Et l’interaction avec le public fait qu’on se lâche sur scène.
Kevin : Je ne m’exprime jamais mieux que quand je suis avec ma gratte. C’est paradoxal dans un sens, mais je m’exprime jamais mieux que quand j’ai ma gratte et avec des gens
Maxime : Et quand on est réunis tous les quatre.
Tous : Ouais, c’est clair.
Kevin : C’est beau un groupe qui s’aime.
Maxime : Y’a une fusion entre nous quatre
Jérôme et Kévin : ça donne une super mayonnaise.

Et le nom du groupe, Clock N’ Work, a un quelconque rapport avec Clockwork Orange [titre original d’Orange Mécanique, film de Stanley Kubrick]
Nico : C’est ça principalement.
Maxime : J’adore faire flipper.
Kevin : Le mot d’ordre c’est décadence.
Nico : C’est pas du fabriqué. On a jamais travaillé ce côté-là.
Kevin : Oui c’est naturel chez Maxime
Nico : Il m’a toujours dit, moi mon but dans la vie c’est de montrer mon côté noir sur scène.
Kevin : D’un côté on est très cool, très sympa, très gentil machin, mais une fois qu’on est sur scène … (pause pour effet puis voix machiavélique) Rien ne nous arrête.
Nico : Cette interview est super prétentieuse, je sais pas si vous vous rendez compte.
Maxime : Attend, on sort de scène. Ca s’est bien passé, on avait des défi important à relever, on les a relevés… et puis on est un peu bourrés !




- Et au festival Taubertal Open Air en Allemagne ça s’est passé comment ? [Les finalistes d’Emergenza de chaque pays se retrouvent au Taubertal festival en Bavière]
Maxime : Ah merde ! pourquoi on parle de ça ?
Nico : Alors pour être honnête, en Allemagne, on s’est pris une claque.
Kevin : C’est le genre de claque qui fait qu’on se pose les bonnes questions. Soit on se relève, soit on split. Et nous on a vraiment eu envie de continuer parce qu’on y tient, c’est notre bébé.
Maxime : On a été confrontés à des grands groupes, des groupes très pro.
Kevin : C’est là qu’on s’est rendus compte qu’on avait un pas un rythme de répétition qui était suffisant.
Nico : Ce qui s’est passé c’est qu’en Allemagne, on avait des prétentions de groupe pro sans avoir fait le travail nécessaire. Ca on en a pris conscience. Mais c’est surtout un incident de parcours que cette scène. Mais c’est salvateur parce que ça va nous permettre de…
Jérôme : De nous remettre sur les rails.
Nico : Et de nous remettre à notre place aussi.
Kevin : On s’est pété la gueule, on a décidé d’affronter le truc et de pas être défaitiste.
Jérôme : On nous a reproché que c’était un peu brouillon, un peu casse gueule. Et c’est ce qu’on a bossé pendant un mois et demi.
Nico : On avait une grosse pression, en tous cas la section rythmique pour ce soir. On a multiplié les répètes plus des répètes rythmiques. Et ça commence à porter ses fruits, afin de rattraper le retard qui avait pu être accumulé. C’était notre challenge de ce soir. A un moment donné si ça marche pas, il faut se poser des questions sérieuses. On s’est donné les moyens pendant un mois et demi, donc on est content de ce soir.
Jérôme : Là on est sur des bons rails.
Nico : On va essayer de maintenir ce cap. Enfin non ! (déterminé) On va le faire (rires). Une claque comme ça on veut pas en reprendre d’autre.

- Vous avez des dates :
Tous : Non.
Kevin : A Evreux dans deux semaines je crois.
Maxime : On cherche un manager, booker, producteur.
Nico : On cherche à jouer surtout.
Maxime : Ouais, on cherche à avoir des dates.
Kevin : y’a des gens qu’on connaît pas qui nous demandent si on va rejouer.
Nico : On est souvent à la Scène Bastille
Kevin : Quand c’est pas annulé par arrêté préfectoral.

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[ZiKomAgnes] Clock N'Works @ New Morning

24.9.09 mis en ligne par ZiKomAgnes

Pour la rentrée, Emergenza présentait les finalistes du tremplin rock lors d’un showcase au New Morning. Les gagnants étaient The Wallpapers et Clock N’Works ex-aequo.

The Wallpapers est un groupe aux influences très implantées dans les années 60 : The Doors, Pink Floyd, The Beatles, The Kinks… on les croirait tout droit sortis d’une répèt’ dans un garage de Leeds – un vrai groupe indie comme on [je] les aime.

Mais le groupe qui m’a vraiment intriguée a été Clock N’Works. D’apparence, ce sont quatre jeunes aux cheveux dans le vent. Le premier groupe qui m’est venu à l’esprit en les écoutant était The Hives, pour la rapidité d’exécution et l’énergie qui s’en dégageait. Mais le style est plus rock que punk et le guitariste ne fait pas 120kg. Leur jeu de scène rappelait plutôt un style rock des années 70. J’ai ensuite opté pour Iggy and the Stooges, mais avec un côté dark. Le chanteur – un Romain Duris avec un côté Kasabian - prend un malin plaisir à émettre des rires sardoniques quand ce n’est pas carrément sexuel.


Peu importe les influences, le tout c’est que ça marche. L’audience qui était resté relativement calme toute la soirée et qui commençait à montrer des signes de fatigues après 4 groupes, après des débuts timides, remplit peu à peu la fosse et se met à taper dans ses mains. Difficile en effet de rester de marbre devant le show qu’ils mettent en scène ! Le public a à peine le temps de reprendre son souffle qu’ils enchaînent. Les intros sont brut, un petit côté à la Noir Dés. Leur reprise de Sergent Pepper est très bien accueillie. Puis l’énergie se rapproche de la rage, la basse et la batterie se lancent dans des dialogues de furieux. La guitare part en solo de furieux, le tout s’accélère, le public suit, la batterie est au carré, l’explosion est presque salvatrice – un peu plus et ils smashent leur guitares sur le sol !

L’audience, rompue, a rendu son verdict : pour la première fois de la soirée elle réclame une autre chanson.

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[Donjipez] Découverte : le France Culture d’Arnaud Fleurent-Didier

21.9.09 mis en ligne par Fred

Il lui suffit de quelques mots pour vous poser un personnage – celui de ce titre – un peu Feu follet. C’est en remontant un hashtag #gainsbourg (voir post précédent) sur Twitter que j’ai posé l’oeil et l’oreille sur ce France Culture d’Arnaud Fleurent-Didier. Un texte, des sons : de quoi faire d’une chanson (que je ne classerai pas dans “française”) une belle découverte de la nuit. Dandy dada que ce musicien au nom composé ? Je n’en sait fichtre rien si ce n’est d’en constater l’art des mots et la touche musicale popisante de subtiles richesses. Le morceau est extrait d’un album, La Reproduction, à venir en octobre (clic clic).


Le voici en clip :



Et en superbe teaser sur le site du musicien (suivez la flèche).

par Donjipez.
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[ZiKomAgnes] Inglourious Basterds by Q. Tarantino

12.9.09 mis en ligne par ZiKomAgnes



Tout d'abord, je m'insurge! Quelle idée de sortir un Tarantino à la mi-Août! Ils avaient pas une comédie de série B à mettre à la place?! Résultat, je n'ai pu voir le dernier film culte que la semaine dernière. Pour l'occasion, j'ai cherché, et oh joie! Le Max Linder avait choisi Inglourious Basterds dans sa très sélective programmation. A grand réalisateur, se doit une salle prestigieuse.









La première scène donne le ton. Dans la campagne française, une jeune femme étend le linge pendant que l'homme coupe du bois sur un tronc... une musique s'élève alors qu'on aperçoit au loin une berline noire - probablement Nazie - s'approcher. Alors que je vois se défiler sur l'écran une scène digne d'un western de Sergio Leone, je m'attends à une mélodie d'Ennio Morricone pour s'accorder au décor, comme la fameuse scène dans Il était une fois dans l'ouest... Pour vous remémorer:



Première surprise: c'est la Lettre à Elise! Et ce premier chapitre démarre le film en trombe!
J'ai adoré le florilège d'accents: le parfait accent du fin fond Tennessee pour Brad Pitt, l'accent british au possible digne de la reine elle-même pour Michael Fassbender... mais le plus drôle c'est ce mixage linguistique: les Allemands parlent Français, les Anglais parlent Allemand, les Français parlent Anglais et les Américains... Italien!! comme des vaches espagnoles, cela va sans dire.

Après nous nageons en plein cliché. Un Hitler hystérique, c'est comme ça qu'on l'aime, un Churchill flegmatique, comment l'imaginer autrement... Puis Daniel Brühl, l'acteur Allemand fétiche (Good Bye Lenin, The Edukators) joue le héros de guerre tombé amoureux de la petite française (avec l'accent schleu!). Diane Kruger est la belle actrice espionne pour les Alliés qui utilise son charme pour détourner l'attention. Mélanie Laurent est la juive française, fière comme pas deux, qui a vu le massacre de sa famille et se tient prête en attendant sa revanche...


Christopher Waltz
campe un Colonel Hans Landa, surnommé le chasseur de Juifs. Cruel, sadique et retors au possible, mais sophistiqué et cultivé, il compare les Juifs à des rats – mais à son sens, ce n'est pas péjoratif, bien entendu.







Brad Pitt
, quant à lui, est le Colonel Aldo Raine, l'américain venu sauver l'Europe de tous ces nazis, un type en mal d'action dans une guerre par trop stratégique à son goût. Il fait partie des types qui en ont vu d'autres (remarquer la cicatrice autour de son cou), les Good Ol' Boys comme on les appelle. Il a constitué une équipe de bras-cassés de Juifs Américains pour terroriser les Nazis par des expéditions punitives sanglantes.



La suite est entièrement de la fiction et n'a aucune valeur historique, alors s'en donner à cœur joie! Il y aura un peu de romance, beaucoup de fusillades, du sang, des flammes, des femmes, des scènes gores inutiles mais indispensables et des trahisons dans tous les sens. De quoi prendre un pied monumental! Et il est clair que Tarantino s'est éclaté à le réaliser.

La bande annonce indique le degré auquel prendre le film:

Plus d'infos sur ce film


Ma scène préférée reste celle de la cave… Un véritable délice !

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[ZiKomAgnes] Un prophète de Jacques Audiard

4.9.09 mis en ligne par ZiKomAgnes
Aller voir un film de Jacques Audiard, c’est difficile de se tromper : ce sera un bon film. Mais ce n’est pas aussi évident, ce n’est pas forcément une promenade de santé: il nous emmène là où on ne préférerait pas regarder, il nous montre la vie telle qu’elle est, il nous reflète tels que nous sommes, sans détours. Un prophète m'a laissée éperdument émue et sans voix.

Nous suivons ici Malik dès ses tous premiers pas dans l’univers carcéral. On ne sait pas d’où il vient, on ne comprend pas vraiment pourquoi il se retrouve là, on devine qu’il est illettré, on remarque les profondes cicatrices sur son dos.
Mais Malik est loin d’être une victime innocente. Certes les décisions auxquels il se retrouve confronté sont régis par la loi de la prison et donc lui échappent complètement, mais il n’est pas tout blanc. Agressif, calculateur plus que débrouillard, revanchard, il reste pourtant touchant : il est humain !

En effet, ce n’est pas un film qui encense la prison en aidant les illettrés, ni qui la descends en modelant les jeunes en futures malfrats ; ce n’est pas un film sur les gangs rivaux, ni sur le racisme en milieu carcéral ; ce n’est pas un film sur le pouvoir possédé par les détenus sur l’extérieur ou le contraire ; ce n’est pas un film sur la difficulté de survivre en prison ou à la prison… C’est tout en même temps. A l’image de la vie, nous n’avons pas qu’une seule option, comme nous n’avons pas qu’une seule facette. Nos choix reposent sur des éléments extérieurs incontrôlables : au gré des rencontres, malgré les obstacles, en tenant compte de nos fantômes. Où on apprend ici que pour mieux avancer, il faut les écouter.

‘L'idée, c'est de sortir un peu moins con qu'on est en entrant’ sophisme de son ami Ryad.

Tahar Rahim incarne Malik, une gueule d’ange qui la cache parfois sous des airs de Mesrine. On retrouve à ses côtés Niels Arestrup - le père dans De Battre Mon Cœur S’est Arrêté – ici, un parrain de la mafia corse qui détient les rennes de la centrale. Un parrain qui s’accroche désespérément au pouvoir qu’il représente. Leur interdépendance rend le lien frêle mais intense alors que tout les oppose.

Mais attention, Un prophète n’est pas juste un croquis sombre de la vie en prison. L’atmosphère est à mi-chemin entre Les Evades et Animal Factory : les traits d’humours qui le zèbrent contrastent avec le camaïeu de gris en toile de fond pour nous bouleverser d’autant plus.

Primé à maintes reprises, Jacques Audiard nous avait apporté en tant que ‘Un Héros Très Discret’ avec Mathieu Kassovitz, ‘Sur mes lèvres’ avec Vincent Cassel et ‘De Battre Mon Cœur S’est Arrêté’ avec Romain Duris. En 1999, il avait conquis la France avec le scénario de ‘Venus Beauté (Institut). Cette année, il remporte le Grand Prix du Jury au Festival de Cannes ‘Un Prophète’.

Un avantage d’être scénariste avant d’être réalisateur c’est qu’il sait faire ressortir les émotions, en mêlant le bon moment, le bon acteur, le bon dialogue, le bon mouvement de caméra…

N’oublions pas non plus qu’on lui doit aussi le clip de Comme elle vient de Noir Désir. Le fameux clip avec les sourds-muets qui débute sur « 13% aux européennes, 15% aux présidentielles… Il vaut mieux être sourde que d’entendre ça ».Je ne résiste pas à l’envie de le redécouvrir avec vous :




Pour info la bande annonce du film ‘Un Prophète’ :

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[KDFA] Dama du groupe Mahaleo en Webcast sur la KDTV! ce soir

22.8.09 mis en ligne par Fred
Ce soir vers 20h30 en cliquant sur l’onglet KDTV!vous pourrez découvrir le webcast live de Dama de son vrai nom Rasolofondraosolo Zafimahaleo. Alors je vous vois déjà venir : euhh c’est qui Dama? …et bien je vais tenter de vous le présenter, chose difficile tant ce chanteur représente beaucouppour la culture musicale malgache!
En effet il est juste un des membres fondateur du plus grand groupe malgache de tous les temps à savoir MAHALEO


Son groupe Mahaleo (”indépendant”, en malgache) est un phénomène transgénérationnel à Madagascar : depuis plus de 35 ans de carrière (qu’ils ont célèbré dignement à l’Olympia), pas un feu de camp sans que l’on fredonne ses chansons ! Si leur image reste liée à la grève de 1972 qui aboutit à la chute du régime pro-français en place depuis l’indépendance de Madagascar, ces songwriters influencés par le courant folk américain doivent aussi leur popularité à leurs textes socio-politiques. Ancien député, Dama a notamment enregistré en 1994 aux Etats-Unis un album avec son compatriote D’Gary, guitariste virtuose.
Il nous fait le plaisir d’être le premier artiste à faire un webcast en live sur la KDTV!et je l’en remercie, j’éspère que cette première augurera de beaucoup d’autres live encore…

A plus tard donc pour ce Webcast et sâchez que votre soutient constant depuis 2004/2005 à mes débuts dans le blogging est la meilleure des récompenses…
liens:
*le site officiel du groupe Mahaleo
*le myspace de Mahaleo
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