20h00 : Valentin me signale sur MSN qu’il a une place pour aller voir les Vendeurs d’Enclumes… à 20h30. Direction la salle illico presto, même pas le temps de demander à ce dernier ce qu’est ce groupe.

20h30 : Arrivée sur les lieux, la salle est petite, maximum 100 personnes peuvent tenir dedans, la salle est remplie à 50% environ.

20h45 : La première partie du groupe arrive sur scène. Cassis qu’ils s’appellent. Constitué d’un violoniste au look retro, d’une chanteuse/guitariste à la touffe monumentale, et d’un guitariste au look cool et relax, le groupe surprend par sa vivacité. Violon + Folk, on connait, ça s’appelle Louise Attaque ou Dionysos, et c’est pas toujours au top. Surtout Louise Attaque.



Mais là le groupe dégageait quelque chose de fort. Une intimité s’est tout de suite créée entre le groupe et le public. La taille de la salle et les problèmes techniques du départ ont aidés. Le groupe démarre sur le tas, tanpis, on se la joue unplugged ! Mais une fois les problèmes résolus, on découvre un violon sauce electrique, et ça, ça dépote grave. J’avais l’impression d’avoir en face de moi le Angus Young du violon. Le type nous faisait des solos digne de lui, au violon !



La chanteuse gère et a une présence correcte sur scène. Les paroles , même si elles ne sont pas très originales, restent rigolotes et complètent bien l’ambiance Country/Gigue/Folk. Les rythmes sont entrainants, et joyeux, cependant je regrette le manque de diversité des tempos. Enfin bon, pour une première partie, le groupe clamartois se débrouille très bien.


21h30 (ou dans ces eaux là) : Les Vendeurs D’Enclumes arrivent sur scène. Le premier morceau passe mal. La transition avec la première partie se fait douloureusement. Il faut dire que le groupe n’y va pas de main morte. Avec un saxophoniste, un clarinettiste, un chanteur, un batteur, un bassiste et un guitariste/accordéoniste, y a de quoi envoyer du son. D’ailleurs, mes acouphènes me le rappellent à l’heure où j’écris ces lignes.



Entre dérision et folie, les Vendeurs D’Enclume finissent pas imposer leur univers, bien différent de celui de Cassis. Alors que les premiers jouaient sur la fraicheur, et la candeur, la tête d’affiche joue sur l’engagé et la cacophonie. Ca y est, le mot est jeté/écrit/lancé/whatever. Cacophonie. C’est le terme qui m’est venu en écoutant le groupe. Ce bordel musical, style manouche, n’est pas si pénalisant que cela.



En effet, on se rend compte finalement que cette musique est au service du jeu de scène.On se demande si on regarde bien une troupe de théâtre ou un groupe de musique Ska/Jazzy/Manouche. Le chanteur se déchaine sur scène, tout comme toute la bande.


Tel un One Man Show, les blagues fusent et les impros se succèdent. Dans tout ce bazar de musique et de jeu de scène, on découvre des textes, ma foi, bien écrit, engagé sans être too much. J’ai adoré leur manière de tourner en dérision leur rang d’intermittents du Pestacle. Fou, friand de second degré, technique et riche, Vendeurs d’Enclume est passé récemment au Printemps de Bourges, et continue sa tournée en France pour promouvoir leur album, à coup de titres insolents tel l’Occiput, ou l’Insupportable.



Au final, j’ai passé une bonne soirée qui m’a redonné foi en la langue française utilisée en musique. Et je vous invite à vous rendre sur les myspaces et sites des groupes cités.


Myspace de Cassis

Site de Vendeurs d’Enclumes